vendredi 27 décembre 2013

La Marque du Diable de Michael Armstrong, 1969


LA MARQUE DU DIABLE

Aka Mark of the devil

De Michael Armstrong

Grande Bretagne/Allemagne

1969

avec Udo Kier, Herbert Lom

93 minutes

Horreur/Chronique historique

Edité en DVD chez The Ecstasy of films

Synopsis :

Du temps révolu de l’inquisition, le dénommé Albino, un vieil homme balafré, sadique et libidineux, refoule ses pulsions psychopathiques en s’attaquant férocement à des jeunes femmes qu’il autoproclame, intempestivement et sans mobile apparent, sorcières ou possédées par le démon…

Il n’y va pas par quatre chemins et après moult tortures et plusieurs dizaines de coups de fouet, les fait brûler sur un bûcher en plein centre de la bourgade devant des villageois médusés!

Christian, un jeune homme brun qui appartient à une classe aisée, tombe amoureux de Vanessa, une superbe serveuse peu avare de ses attributs qui officie dans une taverne…

Dès qu’Albino s’en prend à elle, Christian a la fièvre dans le sang !

Arrive le Lord, celui qui décide de la justice suprême dans cette contrée…

Et si celui-ci, censé représenter l’élite de la morale, était du même acabit voire pire qu’Albino ?

Mon avis :

Métrage mythique et extrêmement osé dans sa texture et dans le thème (tabou au cinéma) qu’il aborde, « La marque du diable » frappe d’abord pour la classe de sa mise en images, particulièrement soignée et pour le culot du sadisme qu’il met en exergue tout son long…

Attention, car là ça ne rigole pas et quasiment rien n’est épargné au spectateur qui a intérêt à avoir les burnes bien accrochées et évité d’avoir trop mangé avant le visionnage !

Coups de fouet jusqu’au sang, écartèlements, cramages hypra réalistes, ventre transpercé avec un stylet à pointe, voûte plantaire brûlée, langue arrachée (la pauvre Diedre, qu’est ce qu’elle se prend !), éventrations avec cercle en métal clouté, postérieur posé sur un banc à piques ! Armstrong rivalise d’inventivité et d’imagination pour retranscrire les joyeusetés de l’époque, toujours avec un souci de réalisme parvenant aisément à provoquer la nausée chez le moins aguerri des spectateurs, qui risque d’en prendre pour son grade !

Le passage du spectacle des marionnettes est parfaitement décadent et presque surréaliste, mettant même des enfants en scène, emprisonnés ou essayant de défendre et de sauver leur mère !)…

Tous les hommes (excepté Christian incarné par Udo Kier) sont d’immondes salopards et se rapprochent des pires tyrans que l’histoire ait connus (un mélange d’Hitler et de Raspoutine à la sauce moyenâgeuse) et le Lord, qui devait paraître comme bon, sera diffusé ici comme la pire des crapules !

Ponctué de scènes naturalistes un peu nunuches (les escapades de Vanessa et Christian le long de la rivière) mais toujours empli de paysages magnifiques très bien mis en valeur (le DVD de Ecstasy of films est une pure merveille !), « La marque du diable » obtient enfin le format qu’il méritait et que le public attendait depuis des lustres !

Témoignage filmique d’une rareté aussi égale au thème qu’il aborde, nul doute que les cinéphages friands de cinéma de genre vont se ruer à fond les gamelles sur le DVD, véritable aubaine pour eux !

A (re)découvrir, le résultat est sidérant et sans appel, et même le métrage en lui-même reste un régal !

Note : 10/10

Dédié à Bruno, Christophe, Sébastien et Pierre






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire