dimanche 10 août 2014

SATANIK de Piero Vivarelli, 1968

SATANIK
de Piero Vivarelli
Italie/Espagne
1968
avec Magda Konopka, Julio Pena, Umberto Raho, Luigi Montini
sorti en DVD chez Artus films
Adaptation d'un fumetti (Bande dessinée populaire italienne)
82 minutes
Synopsis :
Marny Bannister, une vieille femme au visage défiguré et monstrueux, assassine un chercheur qui a créé une potion de jouvence qui procure la jeunesse éternelle à qui la possèdera...
Après s'être inoculée une forte dose de ce produit, elle tue une jeune femme, héritière d'un magnat suisse, et usurpe son identité auprès du frère de ce dernier, riche propriétaire d'un casino...
La machination fonctionne au delà des espérances de la jeune femme, le frère ne l'ayant jamais vue !
Le lieutenant Trent, un fin commissaire de police est chargé de l'enquête et doit absolument déjouer le trafic de Marny Bannister, les fusillades vont bon train et les meurtres s'enchaînent à vitesse grand V, la belle ayant escroqué moult hommes d'affaires rencontrés inopinément !
Un des sbires du mafieux frère l'informe que Marny n'est pas l'ex femme de feu son frère...
Démasquée, Bannister va provoquer une gigantesque course poursuite entre truands, police et quidams...
Mon avis :
Héritière du personnage culte du "Danger Diabolik" du Maestro Mario Bava, "Satanik" en est une déclinaison habile et tonique avec un côté touristique et "carte postale" affichée (ah, les passages dans le dancing flamenco !) où l'alcool et le tabac sont inhérents à toute une époque, à la fois permissive et décadente...
L'aspect érotique de Bannister fonctionne dès lors à plein régime et la bougresse, non avare de ses charmes, n'hésite nullement à se dénuder ou à enchaîner une série de strip tease pas toujours bienvenues et ne desservant pas forcément le scénario, pourtant très bien élaboré...
Reflet populaire d'un certain courant culturel (les fumetti), "Satanik" parvient à maintenir un intérêt pour le spectateur et se suit avec grand plaisir, déroulant une action rapide et un sens de la vigueur certain, l'actrice Magda Konopka portant à bout de bras une intrigue simpliste mais suffisamment efficiente pour la mettre en valeur...
Sosie de Marisa Mell et comme formatée dans un rôle qui aurait pu l'enfermer dans des clichés, elle parvient aisément à rendre crédible une histoire qui aurait pu dégénérer en pétard mouillé, et le talent de Piero Vivarelli à instaurer une réalisation, certes codée, maintient un suspense naïf mais minutieux, surtout grâce à un final attachant et inédit, qui réhausse la qualité de l'ensemble...
La notion de dominance de Bannister est assez réjouissante pour ce type de productions, elle fait tourner tout le monde en bourrique, y compris et avant tout les hommes, montrés comme arrogants, machistes et intéressés...
Le public habitué à ce genre de productions ne sera donc pas pris en traître et en aura pour son argent et il est à noter une nouvelle fois l'excellent travail effectué par Artus Films avec  une image plein cadre et un superbe packaging avec livret inclus !
Bref, un must have et un métrage témoignage d'un genre à réhabiliter pour les aficionados ou, au moins, à découvrir sans tarder pour les néophytes...  

Note : 7.5/10






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