samedi 11 avril 2015

Monty Python sacré Graal de Terry Jones et Terry Gilliam, 1975

MONTY PYTHON SACRE GRAAL
De Terry Gilliam et Terry Jones
Grande Bretagne
1975
Avec John Cleese, Terry Jones, Terry Gilliam, Eric Idle, Graham Chapman, Michael Palin
Film comique/aventures parodiques d’héroïc fantasy
89 minutes
Budget : 230 000 livres sterling
Recettes mondiales : 5 millions de dollars
Synopsis :
Angleterre, du temps des royaumes et des chevaliers…
Le roi Arthur cherche à pénétrer dans un château tenu par des français, il se fait rabrouer et le chambellan qui surveille l’accès à ce lieu lui refuse l’entrée…
Dépité, Arthur poursuit son chemin et se retrouve dans un village ravagé par la peste où une femme suspectée d’être une sorcière doit être lynchée et brûlée par les habitants…
Bientôt et au fil de ses rencontres Arthur fait grossir ses rangs en adoubant Sir Bedevere, Lancelot et Galahad avec une seule obsession en tête : atteindre Camelot, un royaume où l’apparition de Dieu dans le ciel lui confirme qu’il pourra trouver le Saint Graal…
Tim l’enchanteur qui garde une grotte les met en garde sur la présence d’un lapin tueur, le rongeur décimera une partie de « l’armée » d’Arthur qui aura recours à l’explosion de la sainte grenade d’Antioche pour mettre hors d’état de nuire le lapin…
Durant ses tribulations, Arthur croisera également  les guerriers qui crient « Ni » et même le conteur du film, un historien notoire avant que la police, au final, arrête tous les chevaliers et mette un terme définitif à toute cette aventure !
Mon avis :
Après le succès télévisuel de leur émission « Flying circus », les Monty Python remettent le couvert au cinéma avec cet inénarrable et délirant « Sacré Graal », produit en partie par les groupes Pink Floyd et Led Zeppelin sollicités par Gilliam et Jones mais n’ayant aucun droit de regard quant au scénario, les Monty Python restant libres comme l’air pour leur délire…
Le résultat est sans appel : ce film est un chef d’œuvre de dérision, une bombe comique et une réussite totale ! Dès le générique de début, on comprend que l’on a affaire à une bande de joyeux drilles avec cet humour british inimitable, à la fois décalé et iconoclaste…
Que ce soit de façon sémantique ou graphique, tout fait mouche à grands renforts de trouvailles qui feront date dans l’histoire du film comique (les noix de coco servant de bruitages pour le claquement du sabot des chevaux, le lapin égorgeur, la demande intempestive du jardinet par les "Ni", le pauvre historien qui se fait tuer, le combat épique à l’épée où les Monty utilisent même du gore comme levier à leurs délires !), toutes les possibilités pour déchainer les zygomatiques sont passées en revue, à grand renfort d’inventivité et de soin dans le rythme (mention spéciale à l’arrivée pendant la noce qui se cloture en carnage total)…
Le dialogue entre Arthur « King of the Britains » qu’il répète inlassablement au gardien du château est hilarant et s’imprègne immédiatement dans l’oreille attentive du spectateur…
« Monty Python, sacré graal » est l’influence majeure de la série « Kaamelott » mais aussi des Nuls ou d’autres comiques contemporains, il était là avant tout le monde, même six années avant « Excalibur » de John Boorman qui reprend la trame des personnages…
On est hilares du début à la fin du métrage et on a l’impression d’un lâchage total de la part des auteurs qui sont complètement partis en vrille et dont l’imagination fertile a permis d’articuler aventures, comique et franche déconnade…
Revigorant en tous points et culte dans l’ultime, « Monty Python sacré graal » garde son rythme de façon non stop, ne déviant jamais et conservant sa tonicité jusqu’à la dernière seconde…
Les critiques cinéma ne s’y sont pas trompés et ont consacré le film comme l’un des cinq meilleurs films comiques de tous les temps, d’ailleurs le succès fut unanime, asseyant la renommée des Monty Python et « démocratisant » leur humour mondialement…
Un classique absolu qui n’a rien perdu de sa verve et qui décoincera le plus aigri des spectateurs, une leçon d’humour et de délire à visionner impérativement et à prescrire en cas de coup de blues…

Note : 10/10






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