lundi 26 décembre 2016

Carnage de Tony Maylam, 1981

CARNAGE
de Tony Maylam
1981
Etats-Unis
avec Brian Matthews, Leah Ayres, Brian Backer, Larry Joshua, Jason Alexander, Carrick Glenn
91 minutes
aka The Burning
Slasher gore
Maquillages de Tom Savini
Produit par la Weinstein Company
Blu ray édité chez Rimini
Budget : 1 500 000 dollars
Synopsis :
Camp de Black Foot, Etats Unis, fin des années soixante-dix…
Cropsy est un moniteur d’un camp de vacances, les jeunes qu’il encadre le détestent et un soir, alors qu’il est endormi, une farce tourne mal et le pauvre moniteur est brulé au dernier degré, il est emmené d’urgence à l’hôpital de la ville, les séquelles de ses brulures semblent irréversibles et les adolescents coupables de ce forfait le laissent pour mort…
Cinq années plus tard, les mêmes adolescents qui avaient brulé Cropsy, sont maintenant des moniteurs à leur tour, ils encadrent des jeunes d’une colonie de vacances située à la périphérie de New York, à côté d’une forêt et d’un lac où ils ont prévu de faire des balades en canoë…
Todd est amoureux de Michelle, une jeune et très belle monitrice ; Glazer terrorise Dave, un autre membre de la colonie alors qu’Alfred, un libidineux personnage, reluque les jeunes filles nues sous la douche ou mate les ébats des plus grands lors de leurs étreintes forestières…
Tout semblerait aller à peu près correctement jusqu’à ce que, après avoir égorgé une prostituée, Cropsy, atrocement défiguré, parvienne à retrouver le camp de vacances où se trouvent ses anciens assaillants !
Déterminé et empreint d’une barbarie sans nom, Cropsy, méthodique et pugnace, va tuer quasiment tout le monde !
Seuls trois personnes lui tiennent tête et dans un baraquement isolé dans la forêt, un duel sans merci va avoir lieu !
Comme supports pour ses meurtres, Cropsy se munit d’un gros sécateur et d’un lance-flammes !
Après une dizaine de meurtres et une hécatombe d’une sauvagerie terrible, Michelle finit par donner par l’alerte, mais il est peut- être déjà trop tard !
Mon avis :
Considéré à juste titre comme un des meilleurs slashers de l’époque du début des années 80, ce « Carnage/The burning » n’usurpe pas sa réputation et, encore aujourd’hui, l’impact et la peur dégagés par ce métrage très efficace n’ont pas pris de rides, ceci étant surtout dû à une mise en place des personnages très rigoureuse et une montée dans l’angoisse très progressive…
L’histoire en elle-même et son prologue mettent vraiment mal à l’aise et Tony Maylam a l’art pour mettre en scène des séquences assez flippantes, le tout dans des décors naturels, ce qui accentue le malaise et la sensation d’errance et de perdition, aussi bien pour les protagonistes de l’histoire que pour le spectateur, pris en tenaille entre l’envie que les jeunes retrouvent leur camp initial et que le tueur soit neutralisé…
A noter un passage du film particulièrement soigné lorsque le canoë s’approche du radeau et également le leitmotiv de la comptine lors de la veillée nocturne à se glacer le sang d’effroi et parfaitement intégrée au moment où il faut de l’histoire…
Tourné quasiment en même temps que le premier « Vendredi 13 » (quelques mois les séparent), « Carnage/The burning » peut se définir comme un archétype du genre, il respecte à la lettre les codes du slasher tout en les bonifiant et allait servir « d’exemple » à une flopée d’autres films sortis bien après…
Les effets spéciaux « cousus mains » de Tom Savini sont pour beaucoup dans la réussite de ce film, qui lorgne par moments vers le grindhouse (le visage brûlé de Cropsy que l’on aperçoit à la fin évoque vraiment le bestiaire du grindhouse) tout comme les corps superbes des jeunes filles souvent topless accentuent le côté populaire du film, sans s’avérer extrême tout de même (on est dans le même niveau horrifique qu’un slasher classique)…
De plus, tous les acteurs du film sont d’illustres inconnus, ce qui renforce la crédibilité du film et permet ainsi au spectateur de ne se douter à aucun moment de qui sera tué en premier ; quant à la scène du meurtre crapuleux de la prostituée, elle n’est pas sans rappeler celle du meurtre dans « Maniac », Savini déployant ici tout son art et son arsenal d’effets craspecs…
D’autant plus que « Carnage/The burning » est une véritable redécouverte avec le magnifique combo digipack Blu ray/DVD sorti chez Rimini éditions il y a peu de temps et qui s’avère indispensable pour tous les nostalgiques de l’époque bénie des dieux où les films d’horreur ne connaissaient pas encore les CGI comme actuellement, et bénéficiaient de « vrais » effets gore comme seuls les grands maitres des SFX savaient produire…
En résumé, « Carnage/The burning » est vraiment le haut du panier en la matière et permet de mettre en lumière nombre de thématiques qui seront reprises par la suite, mais là la qualité est vraiment au rendez-vous et la rigueur est de mise…
Un slasher à voir vraiment, qui contentera les cinéphiles exigeants et également les fans friands de gore qui veulent capter l’essence, la génèse de ce style, qui atteint ici son zénith…

Note : 8.5/10





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