mardi 17 janvier 2017

La maison des damnés de John Hough, 1973

LA MAISON DES DAMNES
de John Hough
1973
Grande Bretagne
avec Roddy Mac Dowall, Pamela Franklin, Gayle Hunnicutt, Clive Revill, Roland Culver
Fantastique
90 minutes
d’après Richard Matheson
aka The legend of Hell house
en compétition au festival d’Avoriaz 1974
Synopsis :
Une province britannique, au mois de décembre 1973…
La maison Belasco est un immense domaine où s’érige un château, ce manoir a la réputation d’être hanté et possédé par des forces surnaturelles ; une équipe de scientifiques avait bien étudié les phénomènes qui s’y installaient, mais hélas, toutes les personnes qui s’y étaient rendus sont décédés !
Un milliardaire en fauteuil roulant mandate des gens pour y retourner afin de percer le mystère de la demeure, dans un premier temps et, dans un second temps de pratiquer un exorcisme afin de rendre vierge la bâtisse de tous démons ou forces occultes…
Florence Tanner, une jeune médium d’une vingtaine d’années, Benjamin Fischer, un scientifique très pragmatique, Ann Barrett et son mari le docteur Barrett ainsi que Rudoplh Deutsch, qui apportera une machine qui contrôle les ondes, sont réunis tous ensemble dans le château pour enquêter et étudier les lieux…
Dès leur arrivée, ils constatent que la tâche ne sera pas facile…
Mon avis :
La maison hantée est un thème de prédilection récurrent dans le cinéma fantastique, ici, dans « La maison des damnés » elle est mixée avec une histoire de paranormal, quarante ans avant la série des « Paranormal activity » ou même de « Conjuring » ; le succès du film « L’exorciste » sorti peu de temps avant, semble être passé par là, influençant le métrage, ce qui a donné une histoire hybride (la maison a remplacé le personnage de la jeune Regan du film de Friedkin) avec son lot de phénomènes démoniaques et le folklore sataniste fait partie intégrante du postulat du film…
Très efficace, « La maison des damnés » propose une immersion solide dans une psychose qui, d’abord hante les lieux, pour, in fine, se propager sur les protagonistes qui deviendront fous crescendo, le film comporte des séquences très flippantes et les effets de mise en scène sont moins tape à l’œil que contenus d’une simplicité qui produit un effet bluffant, les décors aidant à la peur provoquée, dans un climat étouffant et très vite qui se retournera sur les personnages…
« La maison des damnés » est donc un film de maisons hantées hyper atmosphérique, John Hough a tout misé sur le concept de l’enfermement (le film est un huis clos) et se sert du levier de l’inconnu (personne ne peut prédire ce qui va se passer) pour balader le spectateur pendant une heure trente, à grand renforts de rebondissements et d’effets chocs…
Les comédiens  du film sont tous impeccables et savent jouer en restituant habilement la peur puis la possession qui va prendre leurs corps et leurs esprits, au niveau technique, « La maison des damnés » multiplie les plans filmés du plafond ou les zooms en contre-plongée sur les visages et aussi une scène de tournoiement très rapide de caméra qui reste indélébile pour tout cinéphile…
On se plonge en étant très attentif dans un film d’épouvante parfaitement calibré et bien ancré dans le style des années soixante-dix et qui respecte à la lettre le genre, parvenant même à s’en démarquer tant la fascination que l’on a au moment du visionnage reste efficace…
Témoignage vintage d’un genre qui allait exploser à la fin des années soixante-dix avec la saga des « Amityville », « La maison des damnés » n’a rien perdu de sa force et son impact est toujours solide, même quarante ans après, son efficience à provoquer la flippe reste inégalée à ce jour, c’est un classique du cinéma fantastique d’outre-Manche qui n’a pas pris une ride…
Roddy Mac Dowall est impressionnant dans le passage où il est possédé et les trucages assez réalistes permettent de donner une force très persuasive à ce que John Hough a voulu entreprendre…
Bien connu et respecté des cinéphiles, « La maison des damnés » est un modèle du film de maisons hantées que l’on peut voir et revoir avec une grande délectation, pièce maitresse du film d’épouvante britannique avec les Hammer films, c’est un pur joyau que je vous recommande vigoureusement, le talent de John Hough et la qualité de sa mise en scène en font un classique…
Un pur régal !

Note : 9/10





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