samedi 11 mars 2017

Dangereusement vôtre de John Glen, 1985

DANGEREUSEMENT VOTRE
de John Glen
1985
Grande Bretagne/Etats unis
avec Roger Moore, Christopher Walken, Grace Jones, Tanya Roberts, Patrick Mac Nee, Patrick Bauchau, Dolph Lundgren, Alison Doody, Fiona Fullerton
Espionnage/action
131 minutes
Collection James Bond
aka A view to a kill
Musique du générique : Duran Duran
Cascades réalisées par Rémy Julienne
Budget : 30 000 000 dollars
Recettes mondiales : 152 427 960 dollars
Synopsis :
Alors qu’il était en mission en Sibérie, James Bond retrouve une puce électronique sur le corps de l’agent 003 tué pendant un assaut ; de retour aux services secrets en Grande Bretagne, Bond identifie la puce comme appartenant à Max Zorin, un dangereux industriel dont May day, une redoutable femme, est l’amie…
Bond veut pister May Day et la pourchasse du haut de la Tour Eiffel, puis dans Paris, mais cette dernière lui échappe…
Bond se rend incognito aux écuries de Chantilly où Zorin possède des pouliches pour de nombreuses courses hippiques ; essayant d’éviter que les soupçons se posent sur lui, il constate que les chevaux de Zorin sont dopés, il remarque également une jolie américaine, Stacey Sutton…
Pola Ivanova, agent du KGB et également complice de Zorin, est séduite par Bond, elle lui fournit des informations sur les desseins de Zorin : ce dernier souhaite faire exploser  la faille de San Andreas afin d’inonder et détruire la Silicon Valley !
Avec l’aide de Stacey, Bond va tenter d’éviter cette catastrophe…
Mon avis :
Ultime segment de la saga avec Roger Moore dans le rôle de James Bond, ce « Dangereusement vôtre » en est peut être l’un des moins bons (tout est relatif) opus, arrivant à la soixantaine Moore se rendit compte qu’il n’était plus trop crédible et que sa condition physique faiblissait ; néanmoins, le film, dans son ensemble, ne pâtit pas de perte de vitesse grâce à un scénario habile et un rythme prenant en globalité…
Ça démarre sur les chapeaux de roues et John Glen, aguerri à la réalisation des James Bond, connaît les éléments de la recette Bondienne pour faire tourner la baraque, par conséquent, aucun ennui n’est à déplorer durant le visionnage, malgré le jeu hyper plat de Tanya Boberts, qui semble être là pour faire la potiche de service…
Quant à Christopher Walken, il est impérial, en magnat industriel sadique (il se délecte en tuant ses ouvriers à la mitraillette, le jeu de l’acteur passe bien dans le film, le rendant méchant à l’extrême) et Grace Jones, la sculpturale égérie de Jean Paul Goude est très charismatique et n’hésite pas à jouer de son physique lors de péripéties acrobatiques rondement menées (la séquence de la Tour Eiffel est hyper efficace !)…
Comme à l’accoutumée, les décors sont splendides (les écuries de Chantilly, la villa de Stacey, le ballon dirigeable de Zorin –qui nous vaudra un final dantesque avec combat aérien-) et on constate une nouveauté, le côté « film catastrophe » est plus prégnant que d’habitude, certains passages anticipent même le film « Speed », la séquence de l’ascenseur, il n’est peut- être pas fortuit que Jan de Bont s’en soit inspiré puisque c’est un copier/coller neuf ans avant son film…
Lors de l’incendie de l’hôtel de ville, le personnage du chef des pompiers est, par contre, assez grotesque et casse un peu l’ambiance et la poursuite du camion avec les voitures de police, malgré qu’elle soit bien réalisée, ne passe pas niveau crédibilité (le pont qui se soulève puis s’abaisse, on se croirait dans « Les blues brothers » !)…
Dans l’ensemble, on passe un moment agréable et la musique de Duran Duran booste bien « Dangereusement vôtre » qui se suit facilement et reste honnête pour un James Bond, en dépit de quelques erreurs énumérées plus haut…
On lui préfèrera d’autres opus comme « Rien que pour vos yeux » ou « L’espion qui m’aimait » où Moore était plus jeune et vigoureux, bref, il était largement temps qu’il s’arrête…
« A view to a kill » marque la première intrusion de Dolph Lundgren au cinéma dans un rôle de figurant (il était le petit copain de Grace Jones à l’époque et put ainsi figurer au casting comme caméo) et les puristes de la saga noteront que l’on aperçoit Maud « Octopussy » Adams en passante dans une scène de foule…
Faisant moins la part belle aux gadgets, « Dangereusement vôtre » reste sympathique mais loin de figurer au panthéon des meilleurs James Bond, il fait figure de » pallier »  dans la saga, clôturant les prestations de Roger Moore définitivement alors que l’agent secret allait enquiller deux ans plus tard sous les traits de Timothy Dalton dans « Tuer n’est pas jouer »…
« Dangereusement vôtre » est un film « entre-deux » à voir tout de même sans faute, le plaisir demeure bien au rendez-vous et dépayse bien le spectateur, grâce à des moyens financiers conséquents et le personnage de Bond reste toujours hyper rentable pour les producteurs, donc ils auraient eu tort de se priver de mettre en chantier « A view to a kill » (la chanson éponyme de Duran Duran fut le plus gros succès pour un titre de la bande originale d’un James Bond, hissant le hit number one dans les divers tops de l’époque)…

Note : 8.5/10





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