dimanche 12 mars 2017

Permis de tuer de John Glen, 1989

PERMIS DE TUER
de John Glen
1989
Grande Bretagne
avec Timothy Dalton, Robert Davi, Talisa Soto, Carey Lowell, Everett Mac Gill, Benicio del Toro
Espionnage/action
133 minutes
Cascades effectuées par Rémy Julienne
aka Licence to kill
Collection James Bond
Musique de Michael Kamen
Chanson du générique interprétée par Gladys Knight
Budget : 32 000 000 dollars
Synopsis :
Floride, Etats-Unis, fin des années quatre-vingts…
James Bond doit assister au mariage de son ami Felix, également membre de la CIA ; pendant ce temps la police locale neutralise un grand baron de la drogue, Franz Sanchez, ce dernier a pour alliés Krest et Killifer, un flic qui va s’avérer véreux, avec leur complicité, Sanchez s’évade du fourgon qui le conduisait en prison…
Il capture Felix qu’il considère comme responsable de son arrestation et le fait mutiler par un Carcadeon Carcarias, un requin blanc, et tue sa femme !
Bond, n’ayant plus de nouvelles, retourne sur les lieux du mariage et découvre le corps inerte de la mariée, il est fou de rage et n’a plus qu’un seul objectif : venger la mort de ses amis…
Pam Bouvier, une femme brune, est en fait infiltrée pour récupérer les missiles Stinger possédés par Franz Sanchez ; Lupe Lamora, la femme de Sanchez, est terrorisée et fouettée par ce monstre sanguinaire, Dario et  Heller, les bras droits de Sanchez, doivent éliminer coûte que coûte Bond, qui s’est infiltré dans les lieux où Sanchez effectue son trafic de cocaïne…
Pam Bouvier trahit Heller et se range du côté de Bond, ils se retrouvent dans un faux lieu touristique qui sert de pèlerinage où sont cachés les missiles Stinger, Bond n’a plus qu’une idée en tête : tuer Sanchez et ses hommes, il parvient à voler un camion- citerne, une course poursuite folle s’engage alors !
Mon avis :
Excellent film de la saga des James Bond, « Permis de tuer » adopte un ton totalement différent et « casse » un peu le mythe du célèbre agent secret, ici, pratiquement pas d’humour (exit les vannes habituelles de Roger Moore) mais un ton grave et solennel, une histoire de vengeance simple (on tue un couple ami de Bond et il veut retrouver le coupable) avec une insubordination (son supérieur hiérarchique retire le permis de tuer à Bond qui n’en a que faire et s’échappe) et certaines séquences sont horrifiques (le requin bouffeur, le bac à asticots dans lequel est plongé un assaillant de Bond, le sadisme dont fait preuve Sanchez, la trappe avec le broyeur), bref, on a ici un James Bond très violent, ce qui lui valut une interdiction aux moins de douze ans à sa sortie, chose unique dans toute l’histoire de la saga…
Le choix sur les actrices est, quant à lui, exceptionnel, le tandem Carey Lowell/Talisa Soto nous donne une multitude de scènes où les belles (elles sont canoniques) dévoilent leur charme dans une ambiance volcanique et Timothy Dalton, assez monolithique, fond littéralement sous l’aura déployée par ces deux actrices, véritables sex symbols, au même titre que le furent Ursula Andress ou Diana Rigg, précédentes James Bond girls…
Au niveau masculin, on a droit à des trognes qui collent parfaitement aux rôles de pourris du film, Robert Davi en tête (il a vraiment la tête de l’emploi) et même, fugacement, Everett Mac Gill en flic traitre ; quant au gourou Joe sorti de nulle part et que l’on voit dans le dernier quart d’heure, c’est le sosie de José Garcia !
Pour une fois dans une aventure de 007 l’enjeu n’est pas d’éviter une guerre mondiale ou une catastrophe nucléaire mais s’apparente uniquement à une vengeance personnelle de la part de Bond, ce qui est plutôt rare pour un scénario calibré d’espionnage, tous les efforts déployés vont dans le sens que « justice » soit rendue et le final avec la poursuite en camion- citerne est orchestré avec minutie et sans bourrinages, le spectateur est bluffé, ça barde totalement !
Le thème « Licence to kill » et la musique de Michael Kamen collent bien à l’esprit du film, à la fois classe et prônant la violence comme levier pour une histoire de vengeance somme toute classique, la mise en scène et les décors paradisiaques magnifient l’idée de vendetta pour entrainer le spectateur dans une course folle qui n’aura comme issue salvatrice que la mort des « méchants » et le triomphe de Bond, archétype absolu du héros contemporain…
Même s’il y a un côté manichéen, l’efficacité de John Glen et des scénaristes et l’énergie déployée font qu’une nouvelle fois, on n’a pas le temps de s’ennuyer…
Deuxième et dernier James Bond avec Timothy Dalton, l’acteur aura marqué de son empreinte la saga et il faudra attendre quand même six années pour revoir un Bond sur les écrans (1995 avec « Goldeneye » et Pierce Brosnan), l’attente sera longue, ce qui n’empêche pas de hisser ce « Permis de tuer » au rang d’un des meilleurs Bond des années quatre-vingts…
« Licence to kill », avec son thème musical entêtant, est très réussi et redonne un nouveau souffle à la saga par son côté violent et inhabituel, il est indispensable de l’avoir visionné pour suivre la continuité de la saga des James Bond…

Note : 9/10





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire