lundi 1 mai 2017

Vivre et laisser mourir de Guy Hamilton, 1973

VIVRE ET LAISSER MOURIR
de Guy Hamilton
1973
Grande-Bretagne
avec Roger Moore, Yaphet Kotto, Jane Seymour, Gloria Hendry, Geoffrey Holder, Clifton James, Julius W.Harris
Espionnage/aventures/action
122 minutes
Collection James Bond
aka Live and let die
Chanson du générique interprétée par Paul Mac Cartney
Maquillages de Rick Baker
Budget : 7 000 000 dollars
Recettes mondiales : 126 377 836 dollars
Synopsis :
Villes de New York, de la Nouvelle Orléans en Louisiane, ile de San Monique aux Caraïbes, début des années soixante-dix…
Trois membres du MI6 (des collègues de James Bond) sont assassinés de façon brutale, un d’eux, membre des Nations unies, est abasourdi par son casque stéréo et meurt d’un arrêt cardiaque, un autre est tué lors d’une cérémonie vaudou par le venin d’un serpent et le troisième est poignardé en pleine rue lors d’une procession funèbre ; James Bond doit mener l’enquête suite à une directive de ses supérieurs…
Tous les éléments de son début d’enquête le font rejoindre le docteur Kananga, un dangereux gourou noir qui sévit dans des souterrains et des passages secrets disséminés dans des commerces ou des restaurants des quartiers noirs de New York…
Durant ses pérégrinations, Bond fait la connaissance de Solitaire, une très belle cartomancienne, et de  Félix Leiter, qui sera son allié pour essayer de coincer Kananga…
Kananga est secondé par Tee Hee, son homme de main qui possède un bras d’acier et qui s’avère redoutable et très dangereux ; pour financer ses rites vaudous et l’embrigadement de ses disciples possédés, Kananga pratique un immense trafic de drogue (héroïne et cannabis par le biais de la culture locale de pavots)…
Bond se rend dans le repaire de Kananga sur une ile des Caraïbes avec Solitaire, la belle qu’il a séduit ; Bond est fait prisonnier par Tee Hee et réchappe de justesse à des crocodiles…
Le shérif J.W. Pepper provoque une immense course poursuite avec les hommes de Kananga et Bond se retrouve prisonnier avec Solitaire…
Kananga leur a réservés un sort atroce, mais c’est sans compter sur la montre magnétique, nouveau gadget de James Bond qui lui sera particulièrement utile…
Mon avis :
« Vivre et laisser mourir » est un James Bond singulier à plus d’un titre, c’est celui qui intronise Roger Moore dans la peau de 007, il endosse pour la première fois le rôle du célèbre agent secret et avec la plus grande classe, mais le film est également un des plus originaux de la saga puisqu’il emprunte largement la thématique de la blaxploitation, alors en plein essor à l’époque via notamment, les Black Panthers qui étaient très actifs en 1973 et qui faisaient rayonner leurs influences, « Live and let die » est un festival de deux heures de blaxploitation  avec une omniprésence d’acteurs noirs, pratiquement à chaque plan…
Le mythe et les rites du vaudou sont également à part entière intégrés dans la dynamique de l’action et le pauvre Roger Moore a bien du mal à les combattre, il est malmené, frappé et bousculé sans cesse et heureusement sa montre à magnétisme lui sauvera la mise…
Pour les James Bond girls, leur charme est disséminé le long du métrage, mais c’est Jane Seymour qui remporte la palme, le personnage de Gloria Hendry étant zappé au bout de quarante minutes…
L’acteur Yaphet Kotto, que l’on reverra dans  le premier « Alien » six ans plus tard, tient une composition impeccable, à la fois terrifiant et forçant le respect ; le père James Bond en bave avec lui et toute sa clique de malfrats vaudous et le personnage de Tee Hee avec sa pince au bras n’est pas sans évoquer celui qui arrivera bien plus tard dans la saga, « Requin » incarné par Richard Kiel, qui, lui, se dote d’une mâchoire en acier, bref, tout ce beau monde fait partie intégrante du bestiaire des James Bond qui en fit sa renommée et que le spectateur ne pouvait oublier !
Il fut très dur de mettre en scène les poursuites et plusieurs cascadeurs se sont retrouvés à l’hôpital lors de scènes foirées mais hyper dures à rendre crédibles (Hamilton dut retourner plusieurs fois certains passages pour arriver à un résultat à peu près correct, notamment les séquences avec les hors bords)…
Le passage le plus impressionnant et que l’on retiendra entre mille est la scène avec les crocodiles qui reste un moment de cinéma intense et où le hors champ est légion, tout cinéphile adepte de la technique de tournage se délectera devant ce plan séquence réalisé haut la main et sans le moindre accroc, ça se savoure…
On peut dire que Roger Moore réussit à merveille son entrée dans la peau de 007 et élabore son style et sa classe légendaires pour demeurer un des meilleurs acteurs qui porte James Bond…
Assez violent il faut le reconnaître, « Vivre et laisser mourir » est l’exemple parfait de la tentative de revigorer le mythe de 007 et Guy Hamilton s’y emploie pour le plus grand bonheur du spectateur cinéphile, le pari est amplement réussi et l’on passe deux heures de pure détente…
« Vivre et laisser mourir » est un pur bijou et les fans puristes de la saga, tout comme le public fan d’action et même de blaxploitation, y trouveront leurs comptes sans difficulté…
Une réussite indéniable, bourrée de charme et d’action…

Note : 8/10






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