dimanche 13 septembre 2020

L'éventreur de New York de Lucio Fulci, 1982

L’EVENTREUR DE NEW YORK

De Lucio Fulci

1982

Italie

Avec Daniela Doria, Barbara Cupisti, Zora Kerova, Alexandra Delli Colli, Paolo Malco, Jack Hedley, Andrea Occhipinti, Howard Ross

Film d’horreur

93 minutes

Aka New York ripper

Aka Lo squartatore di New York

Musique de Francesco de Masi

Blu ray édité chez The Ecstasy of films

Synopsis :

New York, au début des années quatre-vingts…

Un dangereux sadique assassine des jeunes femmes en les éventrant ; une cycliste est retrouvée éviscérée et d’autres victimes potentielles prennent peur, c’est la panique dans toute la ville !

Le lieutenant Fred Williams est chargé de l’enquête et doit retrouver ce mystérieux assassin ; Williams sillonne les quartiers chauds, il se fait aider par Paul Davis, un docteur en psychologie qui étudie la criminologie…

C’est alors qu’un appel téléphonique du meurtrier interpelle Fred Williams, son interlocuteur imite la voix d’un canard !

Jane Forrester, la femme d’un riche notable, doit assouvir les penchants pervers de son époux ; elle enregistre les sons de spectacles pornographiques sur des cassettes audio et les donne à son mari ; un jour, Jane manque d’être violée par deux malfrats dans un bar qui s’adonnent à un jeu sexuel avec elle !

Un suspect est alors identifié, il s’agit de Mickey Scellenda, repéré car il lui manque deux doigts à la main droite, une femme agressée dans le métro a prévenu la police à temps !

Peter Bunch, un jeune homme, doit protéger sa femme qui a failli mourir sous l’assaut de l’éventreur…

La jeune femme fait alors un cauchemar où elle voit son mari s’approcher d’elle comme si c’était lui l’éventreur !

Jane Forrester est toujours dans son trip de perversion, elle mandate un voyou pour rencontrer des hommes en vue de plans sexuels sado masochistes…

C’est Mickey Scellenda qui doit passer la nuit avec Jane !

Attachée à un lit et Scellenda endormi, Jane entend à la radio que le maniaque a deux doigts en moins à la main droite ! la jeune femme comprend tout et tente de s’enfuir ; elle est rapidement tuée par l’éventreur !

Le lieutenant Williams finit par conclure que Scellenda n’était pas l’éventreur, une fouille de son appartement entérine cette conviction…

Williams se rapproche de la femme de Peter Bunch et la fait surveiller nuit et jour sans qu’elle le sache…

Alors que Bunch doit s’absenter, sa femme monte au grenier de la maison et y découvre… une chambre de petite fille !

Peter Bunch cache un terrible secret qui va faire basculer toute  l’histoire et l’enquête menée par le lieutenant Williams !

Mon avis :

« L’éventreur de New York » est incontestablement le film le plus brutal de Fulci, les séquences de splatter gore pullulent avec des crimes atroces et une ambiance hyper malsaine ; le bougre a fait fort et signe ici son film le plus hardcore !

Les rebondissements sont nombreux et la police semble piétiner (un caméo de Fulci en chef de la police qui vient rendre visite au lieutenant Williams), on a de nombreuses scènes cultes et inoubliables (Alexandra Delli Colli s’en prend plein la tronche et joue à la perfection une épouse soumise et dépravée), la scène de la cycliste en short qui ouvre le festival « méga gore » du film est incroyable, Fulci a mis le paquet et tout le reste du film est comme ça, avec des tessons de bouteilles, des surins servant pour les meurtres, ces objets contendants provoqueront des réactions épidermiques chez les spectateurs les moins aguerris au genre, ça barde sec !

La personnalité du vrai tueur (dont je ne vous dévoilerais bien sûr pas l’identité) fait complètement partir le film en vrille et on comprend bien que Mickey Scellenda n’était juste qu’un gigolo végétant dans les quartiers chauds de New York ; dès lors, le film peut prendre son essor, ce procédé est très habile de la part de Fulci et il manipule aussi bien le spectateur que les personnages de son film !

Il fallait être sacrément culotté pour oser ainsi dans la transgression et en fait il n’y a que Fulci qui pouvait se le permettre !

La musique de Francesco de Masi est excellente et envoûtante, les effets gore sont carrément dégueux et raviront les fans d’hémoglobine, le film est à proscrire à un public féminin et Marlène Schiappa hurlerait si elle le visionnait tant certaines répliques sont ultra sexistes !

Le passage de la mort de Kitty (l’amie prostituée de Jack Hedley, incarnée par la belle Daniela Doria, une actrice fétiche et récurrente des films de Fulci) est simplement atroce ! on en vomirait presque mais si on n’est pas novice en la matière (« L’éventreur de New York » est du même acabit que des films comme « Maniac », tourné peu de temps avant), il faut bien reconnaître que c’est du très bon boulot, artistiquement parlant…

Un immense merci à l’ami Christophe Cosyns et « The Ecstasy of films » d’avoir sorti ce magnifique coffret blu ray/DVD/CD au packaging sublime, le menu du film est également somptueux (une une de journal) et l’objet en lui-même est un pur bijou pour tout collectionneur, chaque cinéphile se doit de le posséder impérativement…

On redécouvre ainsi ce « Eventreur de New York » dans des conditions optimales et on apprécie dans les meilleures dispositions ce grand film de Fulci, qui fut un solide succès à l’époque et fut une pierre angulaire des vidéo clubs dans les années 80…

Dans son genre, « L’éventreur de New York » est un modèle du film gore, un des meilleurs Fulci « hors films de zombies » et carrément son film le plus violent !

Un must have absolu à avoir visionné pour comprendre le tournant que Fulci prit dans sa carrière, c’est indéniable qu’il s’est complètement lâché et « L’éventreur de New York » est essentiel pour comprendre sa démarche cinématographique !

Note : 10/10








 

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