samedi 1 janvier 2022

Planète interdite de Fred Mac Leod Wilcox, 1956

 

PLANETE INTERDITE

de Fred Mac Leod Wilcox

1956

Etats-Unis

avec Leslie Nielsen, Anne Francis, Walter Pidgeon, Warren Stevens, Jack Kelly, Richard Anderson

98 minutes

aka Forbidden planet

Science- fiction/Fantastique

Budget : 3 900 000 dollars

Synopsis :

En 2257, le croiseur spatial C-57D, avec à sa tête le commandant John Adams, est en route vers la planète Altaïr IV pour secourir le Bellérophon, un vaisseau d'exploration dont l'équipage n'a plus donné signe de vie depuis dix-neuf ans.

Au moment de l'approche, le professeur Edward Morbius, un ancien membre de cette expédition perdue, contacte soudainement le croiseur et déclare qu'il n'a besoin d'aucun secours.

Il met en garde le commandant et prévient qu'il ne pourra pas garantir la sécurité de ses hommes.

Néanmoins, Adams décide de se poser sur Altaïr IV.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Œuvre phare du film de science-fiction américain des années cinquante, « Planète interdite » est un métrage original et inoubliable, tous les cinéphiles qui l’ont visionné ne peuvent l’oublier et il marqua l’histoire du genre car c’est un film remarquable et passionnant…

L’histoire, en elle-même, est intéressante et prenante, un savant vivant en ermite avec sa fille sur une planète isolée doit, bon gré mal gré, accueillir des soldats spatiaux venus en reconnaissance après avoir reçu des signaux de détresse d’une colonie qui vivait sur la planète (on pense vraiment au postulat du « Aliens, le retour » de James Cameron, du moins pour le début, pour la raison initiale de la venue des soldats !), ils vont tomber de surprises en surprises, et loin d’être désagréable, la fille du savant s’avère diablement sexy et tape immédiatement dans l’œil des soldats qui n’ont pas vu de femmes depuis des mois !

Les décors sont grandioses et, pour l’époque (on est en milieu des années cinquante), la mayonnaise prend bien et, grâce à un grand talent des décorateurs, tout semble bien crédible !

Ce qui fait que le film devint culte instantanément, c’est le charme absolu qu’il dégage, très bande dessinée, vintage et kitsch certes mais pas du tout cucu la praline, bien sûr, en 2022, cela semble dépassé par rapports aux immenses progrès effectués en la matière avec les effets numériques et les CGI à la « Star wars », mais des fois ce n’est pas plus mal de se remémorer les films « génèse » de la science-fiction grand public et il va sans dire que « Planète interdite » fait partie de ceux- là, au même titre que « 2001, odyssée de l’espace » ou la série des « Star Trek » ; le robot Robby fait indéniablement partie du bestiaire du fantastique S.F. et le savant Morbius est un personnage aussi énigmatique qu’ambivalent, expliquant volontiers aux soldats spatiaux son mode de vie sur Altaïr 4, ce qui vaudra de multiples rebondissements dans l’histoire, aussi bien pour le spectateur que pour les personnages (on comptera même des morts !)…

Avec le temps, « Planète interdite » est devenu un classique et les moyens alloués sont colossaux pour l’époque, l’esthétique du film est particulièrement léchée et appliquée, l’action aussi fait preuve d’un grand dynamisme, on ne démord pas de son écran du début jusqu’à l’épilogue et « Planète interdite » possède de multiples atouts pour captiver et rendre son plaisir de visionnage unique et très attrayant…

L’actrice Anne Francis, seul élément féminin du film, possède une aura érotique phénoménale, on peut aisément la placer au statut de sex-symbol ; tous les acteurs sont excellemment dirigés par Fred Mac Leod Wilcox, réalisateur peu connu jusqu’alors, qui coordonne les séquences avec rigueur, ces dernières se coordonnent les unes aux autres de façon très méthodiques et tout colle nickel !

Pour un film de S.F. de cette époque, le rythme est alerte et soutenu et « Planète interdite » possède des fulgurances et de bons moments (le monstre spectral, l’arrivée sur la planète Altaïr 4, la découverte de l’habitation de Morbius par les soldats, les moyens de locomotion…)

Les acteurs ne sont pas raides comme des piquets et Fred Mac Leod Wilcox évite les pièges inhérents aux clichés des films de l’époque, il ose transgresser les codes de la science-fiction et donne un nouveau regard au genre par une marginalité et un sens de l’audace que l’on ne peut lui enlever, c’est du très beau travail à tous les niveaux !

Dans l’ensemble, « Planète interdite » est le film idéal pour un après midi pantouflard par temps de pluie, c’est du cinéma gentil et d’évasion, qui ravira les petits comme les grands, aucune violence n’est à déplorer, mais un film enchanteur et surprenant que l’on peut revoir à intervalles réguliers, sans se lasser le moins du monde…

Une très grande réussite qui marqua d’une pierre blanche la science-fiction au cinéma, à visionner absolument, tous les cinéphiles seront comblés et le public lambda également !

Note : 9.5/10









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