dimanche 6 mars 2016

Dream Theater, live "The astonishing"

DREAM THEATER LIVE THE ASTONISHING
Concert au Palais des congrès Samedi 5 mars 2016
Avec James La brie, John Petrucci, Jordan Rudess, Mike Mangini et John Myung
180 minutes
80 minutes (première partie), entracte de 20 minutes, 80 minutes (seconde partie)
Il est pile vingt heures et me voilà installé dans la salle du Palais des congrès, le mythique grand amphithéâtre, dès l’introduction on se met dans l’ambiance de cet album très complexe qu’est « The astonishing » la cuvée 2016 du non moins légendaire groupe Dream Theater…
Qu’est ce qui a changé ?
TOUT.
La bande à La brie a cassé tous les codes connus par le public de fans traditionnel pour accoucher d’un album concept basé sur le futurisme, à la croisée de « Matrix », « Le seigneur des anneaux » et même « Blade runner », donc ça passe ou ça casse, Dream Theater n’a peut être pas mesuré suffisamment que l’impact de ce choix aurait pu décontenancer les fans de la première heure…
CE N’EST PLUS DU HEAVY METAL, mais plutôt du rock voire de la pop variétés, exit les passages thrashy entrainants connus à l’époque de « Train of through », ici on a pêle mêle de la guitare acoustique, beaucoup de piano (Clayderman sors du corps de Rudess !), les Dream theater ont purement et simplement décidé de rejouer leur album en live, sans aucun ancien morceau ni rappels, ceux qui espéraient écouter les segments de Metropolis partie 2 de 1999 se mettront uniquement sous la dent « The astonishing » en long en large et en travers et en intégralité…
Les lights sont splendides, la technique irréprochable et le son excellent (pas d’acouphènes à la sortie), en fait pour savourer ce concert monumental, l’idéal aurait été d’avoir écouté en boucle « The astonishing » pendant plusieurs semaines avant d’aller voir le live, histoire d’assimiler et mémoriser les morceaux mais en même temps il y a un double sens, on peut redécouvrir l’album après avoir vu le concert (mon cas rentre dans cette catégorie, n’ayant pas eu suffisamment d’écoutes au compteur avant ce soir)…
Les quatre écrans surplombant la scène diffusent des images en rapport avec le concept de « The astonishing », tout est très bien réalisé et conçu de main de maitre, rien à dire…
Sur trois heures de concert, on a beaucoup moins de solos heavy qu’à l’accoutumée de la part de Petrucci (à peine cinq !), les habitudes sont chamboulées et ceux qui avaient visionné les précédents DVD et blu rays le comprendront vite, ce qui manque c’est l’émotion transmise comme, par exemple, lors du double soli clavier / guitare de « Illumination theory » pendant le live de 2014…
OK c’est  très bien mais ça reste convenu, presque mielleux, tous les poncifs bisounours inhérents à Dream theater sont condensés en trois heures et heureusement certains morceaux foutent la patate, alors que d’autres sont plus anémiés avec des finals trop timides, trop classiques, encore une fois je vous confirme que ce n’est plus du heavy metal, il va falloir accepter ça et se faire une raison…
Malgré ces quelques réserves, ça reste un vrai plaisir de les voir jouer sur une scène, ils exécutent les chansons sans accrocs et avec un grand professionnalisme et sont courtois et respectueux avec leur public (un salut avant et à la fin), ils ont pris un risque énorme en privant leurs spectateurs des anciens morceaux (à quand « The Glass Prison », « The Ytse jam » ou « Honor thy Father » en live dans l’hexagone ?), mais ça reste très bon, tout de même, il ne faut pas être trop exigeant…
Bref, un concert très réussi et qui dévoile une nouvelle fois l’autre facette des Dream theater, groupe qui se renouvelle sans cesse et pousse plus loin à chaque fois dans les expérimentations soniques, ça reste et restera du très haut niveau aussi dans la composition que dans le rendu, live ou studio…
Je n’oublierai jamais ce concert !

10/10




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