dimanche 24 avril 2016

Ricochet de Russell Mulcahy, 1991

RICOCHET
de Russell Mulcahy
1991
Etats-Unis
Avec Denzel Washington, John Lithgow, Ice T, Kevin Pollak, Lindsay Wagner, Mary Ellen Trainor
Policier/Thriller
97 minutes
Synopsis :
Los Angeles, fin des années quatre- vingts…
Nick Styles est un jeune policier habile et fougueux, sa carrière est glorieuse et il compte intégrer un grand tribunal de la ville afin de devenir procureur…
Earl Talbot Blake, un dangereux psychopathe déclenche une fusillade lors d’une fête foraine après une transaction avec des dealers qui tourne mal, Nick, alors sur place, parvient à le neutraliser in extremis et le blesse à la jambe…
Transféré dans une prison de haute sécurité, Blake parvient à s’évader grâce à des complices et provoque une boucherie…
Odessa, un gangster toxicomane, doit garder en sécurité la femme de Nick, Alice, et leurs deux jeunes filles…
En effet, Blake a retrouvé la trace de Nick et veut à tout prix le faire payer pour ce qu’il lui a fait, il veut sa peau par tous les moyens !
Le faisant passer pour un pédophile et pour un homme corrompu par le biais de stratagèmes machiavéliques, Blake réussit à mettre à dos à Nick tous ses collègues…
Un jour, Blake fait croire à Nick qu’il a tué ses deux fillettes avec une hache sur une cassette vidéo…
Fou de rage, Nick fonce en sortant de chez lui pour retrouver sa progéniture…
Mon avis :
Russell Mulcahy est un réalisateur issu du clip (notamment ceux de Duran Duran), après les deux gros succès au box-office, « Razorback » et « Highlander », le bougre s’essaie au polar avec un côté décalé et un grand sens de l’humour, notamment dans les dialogues…
Par conséquent, « Ricochet » est une grande réussite mêlant ultra violence, sexe et sadisme dans une histoire maintes fois répétée au cinéma (on pense aux « Nerfs à vif »), la trame scénaristique de la vengeance du psychopathe envoyé en prison par un policier est ici déclinée avec jubilation, Mulcahy donne la plus-value de la maitrise de l’aspect technique qu’il connaît bien et nous gratifie de séquences savamment orchestrées…
Afin de flatter les instincts du spectateur voyeur fan de plaisirs coupables, Mulcahy passe la seconde au niveau du gore lors de scènes délirantes et gratinées (la scie circulaire et la perceuse lors de l’évasion), Denzel Washington drogué à l’héroïne qui copule avec une prostituée dans une piscine vide ( !), on sent bien que ces passages étaient inutiles mais il faut donner au spectateur ce qu’il attend !
John Lithgow a vraiment la gueule de l’emploi avec son visage de névrosé et ses rictus de paranoïaque, c’est lui le personnage central et la justification du film, l’acteur s’en sort à merveille…
Tout juste sorti de « New Jack city » et de son aura de gangster, Ice T, dans un rôle secondaire, délivre une composition honnête…
Quant à Denzel Washington, outre son physique de beau gosse, il tient aisément la route, que ce soit physiquement ou mentalement, bref, il crève l’écran !
Restant un film efficace du début à la fin, « Ricochet » demeure l’archétype d’un style aujourd’hui révolu, ne se prenant jamais au sérieux, ni ne souffrant d’une prétention exagérée, il se suit avec intérêt et plaisir et tient en haleine jusqu’au final qui, justement, rappelle une scène de « Highlander »…
Héritier d’un certain cinéma populaire bien ancré outre Atlantique, « Ricochet » est un métrage très sympathique et sans prise de tête, idéal pour une soirée bières/pizza entre potes…
Il ne s’efface pas des mémoires grâce à un style mémorisable et des passages pas loin d’être cultes, Mulcahy a réussi un coup de maitre et prouve une nouvelle fois son talent à produire de l’entertainment, il se préoccupe avant tout de contenter le spectateur et c’est gagné !

Note : 8/10





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