dimanche 6 novembre 2016

HALLOWEEN 2 de Rob Zombie, 2009

HALLOWEEN 2
de Rob Zombie
2009
Etats-Unis
avec Malcolm Mac Dowell, Brad Dourif, Sheri Moon Zombie, Scout Taylor Compton, Tyler Mane, Danielle Harris, Brea Grant, Angela Trimbur
Slasher
105 minutes
Budget : 15 000 000 dollars
Recettes mondiales : 39 421 467 dollars
Pas de sorties en salles en France, le film est un direct to DVD/Blu ray
Synopsis :
Haddonfield, Illinois, Etats Unis, de nos jours…
Deborah Myers rend visite à son fils Michael, il est hospitalisé au sanatorium de Smith’s Grove, il a été responsable d’un massacre familial lors de la fête d’Halloween, il était très jeune ; Michael est interné pour le bien de tous, sa pathologie proche de l’autisme et la sauvagerie qu’il a déployée en ont fait quelqu’un de très dangereux…
La seule rescapée du carnage est Laurie Strode, sa sœur, elle fait des cauchemars récurrents et le traumatisme gigantesque qu’elle a vécu la rend vulnérable et paranoïaque…
Après un rêve particulièrement atroce, Laurie est persuadée que Michael s’est enfui de l’hôpital, elle pense qu’il s’agit de prémonitions…
Annie, la fille du shérif local, est la meilleure amie de Laurie, elle vit chez eux, les jeunes femmes ne pensent qu’à faire la bringue et à boire de l’alcool…
Pendant ce temps, le docteur Samuel Loomis, le médecin de Michael Myers, est devenu un richissime écrivain et il effectue des séances de dédicaces à tour de bras lors de congrès…
De multiples meurtres ont alors lieu, nous sommes à la fin octobre !
Michael Myers est bel et bien réapparu et il veut retrouver sa sœur coûte que coûte !
Mon avis :
SPOILERS dans ce qui suit
Aïe, aïe, aïe !
Avec ce deuxième opus estampillé « Rob Zombie », soyons nets, le réalisateur des chefs d’œuvre « Devil’s rejects » ou « House of 1000 corpses » a cru bien faire mais il s’est complètement emmêlé les pinceaux et pourtant, le début était d’une brutalité incroyable, d’une intensité phénoménale (Myers casse la baraque au propre comme au figuré, il explose tout avec une force cataclysmique) mais en fait : GROS FOUTAGE DE GUEULE, ce quart d’heure d’ouverture est en fait : un REVE !
Pour ce prologue, on pense même à des films comme « Rosso sangue » de D’Amato tant la bestialité est soudaine et omniprésente, à la limite on aurait préféré que tout le film soit de cet acabit… Mais il n’en est rien !
Et comme Rob Zombie a produit avec H2 une déclinaison de son style et à cent mille kilomètres des classiques réalisés et produits par John Carpenter, la suite du film ne décolle plus et s’embourbe dans un scénario pataud et anoxique, la dynamique du premier quart d’heure est désamorcée, la tonicité et le sens du rythme ont disparu (à part, peut être le passage du cabaret avec le carnage lors de la copulation), on ne retrouvera plus la vigueur qui fait la marque de fabrique des films de Rob…
On ne peut pas lui en vouloir, il est sincère mais égoïste il prend le parti pris de faire le film POUR LUI et non pas POUR LE SPECTATEUR fan de la saga « Halloween », soit on adhère soit on dénigre mais le pédigrée des films précédents et du mythe de Myers en prend un sacré coup dans l’aile !
Le délire avec « le cheval blanc » OK à la limite en étant ouvert on pourrait accepter sauf que Rob nous le ressert au moins six fois dans le film, le résultat est net et sans appel : « Halloween 2 » est un métrage beaucoup trop personnel, on ne joue pas avec les légendes de la sorte car en plus tout est sérieux, Rob Zombie ne parodie pas il croit dur comme fer à son entreprise, cet aspect arrogant et trop sûr de lui a bien du mal à passer auprès des fans de la première série des « Halloween »…
Pourtant le premier qu’il avait tourné en 2007 était convaincant et très bon, il n’aurait jamais dû tenter une suite, ou alors respecter les codifications de la saga !
Bref, « Halloween 2 » est un immense pétard mouillé, on reste sur sa faim après avoir été « teasé » par le premier quart d’heure, la déception est grande et on ne décolle plus passée l’introduction on a l’impression de s’être faits bernés, c’est le bordel total !
Le personnage de Loomis est décalé par rapport à l’histoire, Rob Zombie en a fait un écrivain vénal et distant de l’ensemble et du postulat, qui méritait d’être beaucoup plus couillu et anxiogène…
Michael Myers apparait comme un fantôme et les rôles principaux des jeunes filles, ses victimes, manquent cruellement de relief, Zombie en a fait des petites connes décervelées adeptes de rock et ne pensant qu’à se faire sauter par le premier venu, il pensait pouvoir nous appâter bah, c’est tout le contraire qui se produit !Il offre une vision dégradante de la femme, encore plus des adolescentes, dans le premier film de 1978, à aucun moment Carpenter ne présentait les victimes de Michael Myers dans une vulgarité aussi poussée...
En définitive, Rob Zombie s’est accordé beaucoup trop de libertés avec le mythe d’ »Halloween », le résultat est proche du grotesque et de l’incongru…
Un ratage complet qui ne donne qu’une envie : se refaire le Carpenter et le Rosenthal, là au moins il y avait de la sincérité et du plaisir lorsqu’on les visionnait…

Note : 2/10





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