mardi 1 mai 2018

L'empreinte de Dracula de Carlos Aured, 1973


L’EMPREINTE DE DRACULA
de Carlos Aured
1973
Espagne
avec Paul Naschy, Maritza Olivares, Fabiola Falcon, Mariano Vidal Molina, José Manuel Martin, Inès Morales
Film fantastique
84 minutes
aka Curse of the devil
aka El retorno de Walpurgis
DVD édité chez Seven Sept
Synopsis :
A la période de l’inquisition, au seizième siécle, un village d’Espagne…
Irenius Daninsky, sous le règne de Vladislanoest, est un châtelain qui est la cible de femmes possédées lors d’un rituel satanique ; ces dernières invoquent une malédiction pour qu’à chaque pleine lune, Daninsky se transforme en un gigantesque loup et tue des bohémiennes qu’il rencontrera lors de ses échappées nocturnes…
Quatre siècles plus tard, son descendant, le comte Waldemar Daninsky, n’échappe pas à la prophétie et on pense qu’il vit seul, mais une gitane, Ilona, sera sa première victime, lors de la nuit de Walpurgis, Daninsky est un affreux loup-garou d’une force colossale et des villageois le suivent à la trace, voulant le mettre hors d’état de nuire !
Maria Wilowa et Kinga Wilowa, sa soeur, arrivent dans la contrée où vit Daninsky avec Laszlo Wilowa, leur père ; les deux jeunes femmes sont superbes et extrêmement sensuelles ; Maria tombe sous le charme de Waldemar et ils font l’amour, ce qui rend jalouse Kinga…
Mais Daninsky ne peut lutter contre la malédiction qui lui est transmise depuis des siècles, l’amour devient quasi impossible lors des nuits de pleine lune et il force Maria à le quitter et à rentrer chez elle avant sa transformation imminente, celle-ci échappe de peu à la mort !
Comment Waldemar Daninsky pourra t-il lutter contre sa pathologie ?
Parviendra t-il à épargner ceux et celles qu’il aime ou l’issue ultime pour lui sera-t-il la mort ?
Mon avis :
Alors que le précédent opus datant de 1971 « La furie des vampires » fut un énorme succès, on mit en chantier deux ans plus tard ce « Empreinte de Dracula », la notoriété grandissante de Paul Naschy aidant pour obtenir un budget confortable et… ça se voit ! Le film est très riche, que ce soit au niveau des décors, de l’interprétation ou de la qualité technique des plans ; il n’est nullement question de vampires ou de Dracula mais plutôt d’un aspect satanique par le biais de messes noires qui entrainent la malédiction sur un homme (Waldemar Daninsky) et ce, à travers les siècles et par sa descendance…
Ancien champion de culturisme, Paul Naschy se révèle également excellent acteur et les scènes gore sont nombreuses, disséminées tout le long du film ; certes les trucages ne sont pas toujours heureux mais cela suffit à terroriser le spectateur et les scènes de transformations en loup-garou sont efficaces avec superpositions de plans image par image entrainant un superbe rendu, au charme fou (on n’est pas encore dans les SFX du « Loup-garou de Londres » mais cela n’est pas très grave !)…
Les deux demoiselles sont d’une beauté surréelle et on a la chance d’avoir la version européenne qui comporte moult séquences de nudité, donc les érotomanes vont se régaler !
Les décors naturels sont magnifiques et rappellent ceux des films de la Hammer, mais le film de Carlos Aured, même s’il n’arrive pas au même niveau que ceux de la firme d’outre-Manche, est bourré de charme et se révèle particulièrement attractif…
Autant dire que les cinéphiles fanatiques d’histoires tordues sur fond de satanisme y trouveront largement leur compte avec « L’empreinte de Dracula » et ceux qui ne connaissent pas bien l’illustre Paul Naschy, et bien, avec ce film c’est l’occasion pour admirer l’acteur…
« L’empreinte de Dracula » est donc une grande réussite du film fantastique ibérique et n’a pas du tout été bâclé mais au contraire, un soin tout particulier et une application évidente ont été déployés dans la réalisation…
L’histoire est même assez complexe et Carlos Aured refuse les idées schématiques pour son scénario, ainsi il y a une multiplicité de personnages et de situations, et un rythme très tonique (la caméra suit les acteurs en même temps qu’ils se déplacent, technique très moderne et assez rare pour l’époque, surtout dans un film de ce genre !)…
Dans l’ensemble on passe donc un très bon moment et le DVD sorti chez Seven sept est de bonne qualité avec un plein écran et une version française au doublage plus que correct…
Trouvable assez facilement, « L’empreinte de Dracula » est l’exemple typique de ce qui se faisait de mieux dans le cinéma fantastique espagnol des années soixante-dix, sans égaler ses cousins britanniques de la Hammer, la saga « Waldemar Daninsky » reste tout à fait digne du plus grand intérêt et peut se tailler une place de choix dans le bestiaire des films de loups-garou, au même titre que « La nuit du loup-garou » de Terence Fisher ; je m’attendais à un nanar et bien pas du tout !
Note : 8/10












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