dimanche 6 mai 2018

Métal hurlant de Gerald Potterton, 1981


METAL HURLANT
de Gerald Potterton
1981
Canada
Produit par Ivan Reitman
Scénario écrit entre autres par Dan O’Bannon
Animation science-fiction
Extraits musicaux entre autres de Trust, Blue Oyster cult, Devo
91 minutes
Synopsis :
Dans un autre temps, dans un autre monde, vers de lointaines galaxies…
Le capitaine Stern, un mercenaire de l’espace, découvre le Loc-Nar, une sorte de globe vert très convoité, que tous les tyrans de l’univers souhaitent posséder ; ce qu’ils ne savent pas, c’est lorsque l’on a le Loc Nar entre les mains, il détruit tout sur son passage et fait se désintégrer ceux qui pensaient en tirer puissance…
Harry Canyon, un taxi dans un New York futuriste, sauve une très jolie femme qui a rapport avec le Loc Nar, ses assaillants vont tout faire pour la retrouver et la capturer, Harry ne se doute de rien et profite de la présence de la jeune femme pour la loger, ils font l’amour pendant une nuit…
Stern a confié le globe vert, appelé le Loc Nar, à sa fille qui vit dans une grande maison ; lorsque le Loc Nar déploie ses rayons verts, la gamine est terrorisée !
D’autres histoires se greffent à cette intrigue, comme un procès d’où s’échappe le condamné, des pilotes d’un vaisseau spatial bombardier qui se retrouvent attaqués par des zombies mutants planqués dans la soute arrière du navire et enfin une déesse invincible attaquée et qui se bat contre des sbires d’un tyran qui domine le royaume, le point central de tous ces segments est le Loc Nar et les saynètes sont à la fois farfelues et amusantes tout comme elles peuvent être terrifiantes !
Il suffit de se laisser aller pour se prêter au jeu de « Métal Hurlant », la « machine à rêver » comme il est indiqué sur l’affiche du film…
Mon avis :
Inspiré de la revue du même nom, « Métal hurlant » est une immense bande dessinée mise sous forme de film d’animation, c’est avant tout un délire visuel très bien réalisé avec le procédé de la rotoscopie, comme pour « Tygra, la glace et le feu » de Ralph Bakshi sorti en 1982, c'est-à-dire un an après ; « Métal hurlant » est le précurseur d’un style et « pique » des éléments scénaristiques à « Star wars » tout en gardant une atmosphère de film d’animation pour adultes, avec des séquences de nus, de femmes à la poitrine énorme mais aussi de passages vraiment terrifiants (les zombies dans la soute du vaisseau spatial) avec des chocs visuels qui agrémentent le film et qui reviennent fréquemment, « Métal hurlant » est donc à éviter pour le jeune public, il pourra être visionné à partir de l’adolescence mais pas avant !
Il est flagrant que la saynète de Harry Canyon a influencé Luc Besson pour son film « Le cinquième élément », il a repompé la quasi-totalité des plans et de l’intrigue !
Avec des cadors comme Dan O’Bannon et Ivan Reitman, respectivement au scénario et à la production , « Métal hurlant » ne pouvait qu’être réussi et il l’est !
Très imaginatif et frontalement onirique, « Heavy metal » est un spectacle mélange de space opéra et de science-fiction/fantasy, avec des aventures de personnages hors du commun et sortis de nulle part, des décors que seul un film d’animation pouvait produire (en film réel, ça aurait coûté une blinde), du coup les créateurs se sont totalement lâchés pour un rendu à la mesure et à la démesure de leurs ambitions !
« Métal hurlant » est un dessin animé fantasmé, parfois excessif mais jamais pesant, il devint un film culte rapidement et la bande son n’est pas étrangère à son immense succès (Blue Oyster cult, Devo, Trust et plein d’autres…)
Certes, il faut être honnête, « Métal hurlant » a un chouya vieilli, il s’est pris presque quatre décennies dans la vue, mais l’ensemble est vraiment honnête et sympathique et surtout très jouissif à regarder…
Visuellement, c’est de l’avant-garde pour l’époque et au niveau de l’entertainment, « Métal hurlant » remplit son contrat au-delà de toutes les espérances…
Ovni total dans les productions de la période des années quatre-vingts, « Métal hurlant » est de l’anti-Disney et l’aura dégagée par les segments qu’il comporte doit sa réussite avant tout à un rythme qui ne faillit jamais et des personnages qui retiennent l’attention (si vous êtes érotomanes, vous allez être servis !)…
Une œuvre phare pour le film d’animation à visionner aisément pour tous les geeks et aussi pour les fanatiques de science-fiction déjantée, vous ne pourrez pas être déçus !
Note : 9/10











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