lundi 4 juin 2018

Emanuelle et les derniers cannibales de Joe d'Amato, 1977


EMANUELLE ET LES DERNIERS CANNIBALES
de Joe d’Amato
1977
Italie
avec Laura Gemser, Gabriele Tinti, Donald O’Brien, Dirce Funari, Nieves Navarro, Monica Zanchi, Annamaria Clementi
Gore/film érotique
94 minutes
DVD édité chez Néopublishing
Blu ray édité chez 88 films et Severin films
aka Viol sous les tropiques
aka Emanuelle and the last cannibals
aka Emanuelle e gli ultimi cannibali
Saga des Nera Emanuelle
Synopsis :
ATTENTION SPOILERS POUR LIRE CE QUI SUIT IL FAUT IMPERATIVEMENT AVOIR VU LE FILM NE LISEZ PAS SI VOUS NE L’AVEZ PAS VU
New York, états unis, fin des années soixante-dix…
Emanuelle, une journaliste toujours aussi intrépide, s’est infiltrée dans un hôpital psychiatrique se faisant passer pour une aliénée ; un jour, elle est témoin d’une agression cannibale sur une infirmière qui s’est fait dévorer la poitrine, Emanuelle tient là son scoop ! le soir, elle s’introduit dans la chambre de la jeune femme supposée cannibale et la photographie, elle trouve un gros tatouage sur son bas ventre !
Emanuelle se renseigne auprès d’un anthropologue, le professeur Mark Lester, et lui montre la photo du fameux tatouage, Lester explique à Emanuelle qu’il s’agit du signe tribal d’une partie d’indigènes vivant en Amazonie ; fascinée, Emanuelle fait des pieds et des mains auprès de son chef pour couvrir un reportage et partir en Amazonie pour enquêter…
Isabelle Wilkes, une jeune femme, et la sœur Angela, accompagnent Emanuelle et Lester sur place…
Les jeunes gens rencontrent Maggie Mac Kenzie et son mari Donald, un couple de chasseurs ; Donald sauve Emanuelle qui était étouffée par un gigantesque anaconda…
Le couple Mac Kenzie ne s’entend plus sexuellement et Maggie fait des escapades libidineuses avec le contremaitre noir, ce qui n’est pas du tout du goût de Donald !
Finalement, Emanuelle et tous les autres seront repérés et attaqués par les cannibales, la sœur Angela sera kidnappée…
On apprend que les Mac Kenzie sont ici uniquement pour retrouver un avion qui s’est écrasé dans lequel se trouve une boite avec des diamants !
Mark Lester, Emanuelle et Isabelle Wilkes seront les seuls et uniques rescapés de ce massacre perpétré par les cannibales, grâce à un subterfuge avec une fusée de détresse et Emanuelle sortant nue du fleuve, ils seront épargnés, Emanuelle étant prise pour une déesse !
Mon avis :
Segment réussi de la saga des « Nera Emanuelle », ce « Emanuelle et les derniers cannibales » (au titre français équivoque de « Viol sous les tropiques » lors de sa sortie en salles) est vraiment le plus gore de tous !
Ici, D’amato a fait fort dans l’immonde et le cradingue, une version précurseur de « Cannibal Ferox » d’Umberto Lenzi sorti deux ans plus tard où il reprend les gimmicks gore qui font partie du folklore des films de cannibales venus d’Italie…
On a droit à la totale dans le méga gore (éventrations, sexes tranchés, tripes à l’air et tétons poignardés) avec des effets spéciaux assez sommaires mais suffisants pour engendrer l’effroi, d’Amato est le premier avec ce film (il date de 1977) à instaurer ces codes du film extrême de cannibales, qui sera repris par d’autres, bien après…
Laura Gemser est toujours autant belle et charismatique et le scénario très simpliste n’oublie pas de mettre en valeur la belle dans des séquences érotiques bien rodées par un d’Amato survolté !
On retrouve le beau Gabriele Tinti qui était son mari (ils se sont mariés en 1976) et surtout l’inénarrable Donald O’Brien, le légendaire Doctor Butcher du « Zombi Holocaust » de Marino Girolami sorti en 1980, ici O’Brien joue un chasseur lubrique et vénal, et une séquence d’onanisme nocturne à mourir de rire, fait partie des meilleurs passages de ce film, le père O’Brien a vraiment la tête de l’emploi et nul ne pourra oublier sa trogne de sadique !
Personne du casting n’a mis les pieds en Amazonie et le film a été tourné en Italie et en studio, le charme typique « Grindhouse » est ici poussé à son summum et « Emanuelle et les derniers cannibales » est émaillé de scènes d’action et de joyeusetés faisant partie des clichés du film de cannibales (serpents, embarcations sommaires, poursuites avec les cannibales), on a un d’Amato en forme qui nous raconte une énième aventure de sa muse, Emanuelle, de manière efficace et rythmée…
Surtout un point important : le clergé a du faire grave la tronche avec la scène du viol/éventration de la sœur Angela, les foudres de la censure ont du s’abattre sur ce passage qui tient du blasphème pour tout ecclésiastique et d’Amato a vraiment tapé fort !
On a un mix gore/érotique softcore qui reste destiné uniquement à un public adulte et aguerri au genre, les autres passeront leur chemin ou vomiront…
Le doublage français est effectué avec les mêmes doubleurs que ceux du « Virus cannibale » de Bruno Mattei, ce qui est un plus ; l’édition DVD de Néopublishing est très correcte et le film a bénéficié de deux sorties en blu ray (une chez 88 films et une, plus récente, chez Severin films qui, parait-il et selon les connaisseurs, est la meilleure !)…
Quoiqu’il en soit, « Emanuelle et les derniers cannibales » est le must du must du film de cannibales, son côté extrême et assumé en fait un fleuron du genre recommandé à tous les bisseux qui n’ont pas froid aux yeux…
Aussi déviant que les pires films ritals tournés par les cadors du style (d’Amato en fait partie) et même si les effets gore ont un peu vieilli, ce « Emanuelle et les derniers cannibales » reste une œuvre phare que l’on prendra plaisir à voir ou revoir quarante piges après sa création…
Il n’y a que des gars comme d’Amato capables de faire des films de cette trempe !
Note : 8/10












Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire