mardi 17 juillet 2018

Violences à la prison de femmes de Bruno Mattei et Claudio Fragasso, 1982


VIOLENCES A LA PRISON DE FEMMES
de Bruno Mattei et Claudio Fragasso
1982
France/Italie
avec Laura Gemser, Gabriele Tinti, Franca Stoppi, Lorraine de Selle, Ursula Flores, Maria Romano, Jacques Stani
95 minutes
Film grindhouse carcéral
DVD 2K sorti chez Severin films
aka Violence in Women’s prison
aka Pénitencier de femmes
aka Caged women
aka Emanuelle in prison
Synopsis :
Etats-Unis, au début des années quatre-vingts…
Emanuelle, la célèbre journaliste vue dans les précédents opus des « Emanuelle Nera », est une superbe métisse, cette fois ci elle veut décrocher le scoop de sa carrière et, sous le pseudonyme de Laura Kendall, elle s’infiltre dans une prison de haute sécurité pour femmes, en se faisant passer pour une trafiquante de drogue…
A peine arrivée, la belle constate la dureté de l’établissement et notamment l’intransigeance des matonnes et de la directrice, Head Warden ; Emanuelle sympathise avec les autres femmes incarcérées, Consuelo et Kitty, et sa compagne de cellule est une vieille femme qui garde un cafard géant dans un bocal…
Très rapidement, Emanuelle se voit humiliée, on la force à effectuer des tâches ménagères dégradantes ; finalement elle s’énerve et balance un seau d’excréments sur une des gardiennes…
Pour cet affront, Emanuelle est mise au mitard et elle découvre avec horreur des dizaines de gros rats qui vont l’attaquer et la mordre jusqu’au sang !
Le docteur Moran, plutôt gentil et compatissant par rapport aux autres femmes de la direction, soignera les plaies d’Emanuelle…
Head Warden se livre à des jeux saphiques avec Consuelo et Kitty, et ces dernières sont envoyées dans une sablière proche de la prison pour y faire des travaux, comme dans un bagne…
Ayant obtenu tous les éléments pour rédiger un scoop, Emanuelle parviendra t-elle à sortir de cette prison infecte ?
Il semble que le docteur Moran serait un bon allié pour Emanuelle pour une probable évasion…
L’issue de ce cauchemar semble proche !
Mon avis :
Ce n’est pas la première fois que notre cher Bruno Mattei s’attaque au genre carcéral, c’est même une catégorie de prédilection pour lui, aidé par son compère de toujours, Claudio Fragasso ; ici, il booste son film en y incluant l’élément « Nera Emanuelle », en la présence de la sublime Laura Gemser, qui sera malmenée comme pas possible, notamment avec une séquence où elle se fait dévorer par des gros rats (montage assez balaise même si la belle a du payer de sa personne, en tout cas un passage particulièrement atroce, pour les trouillards face aux rongeurs, avancez la scène !)…
On retrouve les habitués des films de Mattei et de grindhouse en général, Gabriele Tinti (mari de Gemser à la ville) et la magnifique Lorraine de Selle (« Wild beasts », « La maison au fond du parc » et même « Emanuelle in America » -non créditée au générique)…
Au niveau du scénario, Mattei donne un rendu efficace avec pourtant pas grand-chose, il « meuble » son film avec beaucoup de séquences de lesbianisme et même carrément sado-maso (de Selle qui frappe avec sa matraque lors des copulations, comme si elle tenait un objet phallique, elle, dominante comme un homme qui semble trouver de la jouissance dans cette pantomime)…
Mattei fait défiler ses séquences avec la folie ambiante qu’on lui connaît (ce n’est pas pour rien qu’il a réalisé « Virus cannibale »), il donne une tension crescendo jusqu’à l’issue et ne ménage pas le spectateur avec des décors cradingues et minimalistes (l’image du DVD Severin films rend bien l’aspect cradingue des intérieurs de la prison)…
Dans l’ensemble, le spectateur passe un bon moment, il faut avoir une touche de déviance et de perversion pour apprécier ce film qui rentre dans la catégorie des films extrêmes, le genre carcéral est boosté encore plus avec Mattei aux commandes…
L’année suivante sera tourné dans la foulée un autre film carcéral du tandem Mattei/Fragasso qui est supérieur à celui-ci, appelé « Women’s prison massacre », plus tonique et intégrant des poursuites en voitures et une mutinerie avec des prisonniers masculins, il bouge beaucoup plus que « Violence à la prison de femmes » qui, lui, se cantonne en quasi huis clos, réduisant ainsi l’action…
C’est toujours un immense plaisir de voir Laura Gemser et ici elle est bien entourée donc il ne faut pas se priver de ce plaisir coupable, certes, mais vraiment jouissif si l’on est cinéphile mordu de grindhouse !
A visionner donc, on en a pour son argent et « Violence à la prison de femmes » est un must du genre carcéral, assez peu expansif  mais heureusement qu’il y avait des réalisateurs pour y rendre honneur…
Note : 8/10












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