dimanche 16 décembre 2018

Comme des chiens enragés de Mario Imperoli, 1976


COMME DES CHIENS ENRAGES
de Mario Imperoli
1976
Italie
avec Paola Senatore, Jean-Pierre Sabagh, Annarita Grapputo, Cesare Barro, Luis La Torre, Gloria Piedimonte, Paolo Carlini
95 minutes
Polar ultra violent
Blu ray sorti chez Le chat qui fume
aka Come cani arrabiati
Synopsis :
ATTENTION SPOILERS, IL EST IMPERATIF D’AVOIR VU LE FILM AVANT DE LIRE CE QUI SUIT
Rome, Italie, milieu des années soixante-dix…
Tony Ardenghi, étudiant, mène une double vie, avec Rico et Silvia, ils forment un gang ; Avec des cagoules sur la tête , Tony et Rico effectuent un casse dans un stade lors d’un match de football, ils dérobent l’argent de la caisse, un policier présent sur place est abattu et les deux hommes parviennent à prendre la fuite mais ils sont pourchassés par la police ; ils kidnappent une passante, puis l’emmènent dans une maison bourgeoise située au-dessus de la ville…
La femme du policier abattu se suicide par défénestration, elle était enceinte de quatre mois ! C’en est trop pour le commissaire Paolo Muzi, chargé de l’enquête et devant mettre hors d’état de nuire ce « Gang des barbares », pour se faire Muzi est accompagné de sa collègue Germana…
Les nouvelles cibles de Tony, Rico et Silvia sont des prostituées qu’ils repèrent dans un endroit bien précis, ils leur font croire qu’ils veulent une passe et les emmènent à la périphérie de la ville, dans un parc isolé ; elles seront violentées et tuées !
Tony est le fils d’un homme politique influent, Enrico Ardenghi, qui n’y voit que du feu dans les activités louches de son fils…
Paolo Muzi, le policier, fréquente régulièrement les prostituées le vendredi soir, il élabore un stratagème avec l’une d’elles pour coincer le gang de Tony…
Tony, Rico et Silvia s’introduisent chez un notable et torturent sa femme avant de les tuer tous les deux ; c’est alors que Tony loupe son tir et blesse Rico d’une balle de chevrotine dans le ventre…
Pris dans une course poursuite avec Muzi, Tony tombe en plein milieu d’une grande manifestation populaire, pensant pouvoir forcer le passage, il se fera lyncher et décèdera…
Mon avis :
Mario Imperoli est un cinéaste italien de films populaires assez méconnu et bien avec ce « Comme des chiens enragés » (à ne pas confondre avec le « Rabid dogs » de Mario Bava), il s’en sort avec aisance et prouve qu’il sait manier la caméra avec virtuosité ; ce film est très bien réalisé et Imperoli connaît son travail, il nous gratifie d’une violence inouïe et « Comme des chiens enragés » est à réserver à un public aguerri et averti, Imperoli y va carrément et ne lésine pas sur la brutalité, désamorcée cependant par une musique assez jazz, il y a des similitudes avec « Orange mécanique » de Kubrick, c’en est un peu la version latine, avec la touche polizzoteschi inhérente aux productions de cette époque…
Les dialogues (même si le film n’est pas en version française) sont hyper sexistes (Marlène Schiappa va hurler !) et ça barde à deux cents à l’heure, le film est très dynamique et le rythme ne faiblit à aucun moment, les plans sont courts et directs, Imperoli ne s’embarrasse pas de fioritures scénaristiques…
« Comme des chiens enragés » peut se cataloguer dans la catégorie des films extrêmes, la violence y est calculée et les meurtres, viols et tortures qui parsèment le film sont réalistes et peu ragoûtants (le suicide de la femme enceinte, le meurtre des deux homosexuels, la torture du fusil enfoncé dans l’entrejambe), Imperoli n’y est pas allé de main morte !
Il y a un aspect politique également dans « Comme des chiens enragés », tous les politicards sont corrompus et les dessous de table avec de l’argent public suffisent à arranger les choses avec des notables pourris jusqu’à la moelle !
Beaucoup de nudité avec des actrices toutes sublimes, c’est comme si Imperoli avait multiplié des Edwige Fenech, les trois quarts du casting féminin n’hésitent pas à dévoiler leurs attributs et « Comme des chiens enragés » est donc un polar hyper sexué, outre sa violence, Imperoli nous donne également des scènes posées avec les actrices, qui n’ont pas froid aux yeux !
Le final du film, particulièrement impressionnant, est un peu l’équation du chien qui se mord la queue, puisque Tony finit par être châtié par la foule de syndicalistes qui le lynchent, alors que celui-ci bénéficiait de l’impunité via le pouvoir de son géniteur, un homme politique influent ! la boucle est bouclée !
Globalement, « Comme des chiens enragés » est un excellent métrage, combinant polar, film politique et un cocktail de sexe et de violence, mais toujours réalisé avec le plus grand soin !
Rendons hommage à l’éditeur « Le chat qui fume » qui édite ce film dans un somptueux blu ray à l’image magnifique, l’occasion pour découvrir ce film sorti de nulle part et qui ravira les amateurs et les cinéphiles férus de films extrêmes italiens des années soixante-dix !
Vous avez aimé « Big Racket» de Castellari, « The smuggler » de Fulci et « Live like a cop die like a man » de Deodato ?, vous allez adorer “Comme des chiens enragés” !
Note : 8/10










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