dimanche 23 décembre 2018

Emmanuelle et Françoise de Joe d'amato, 1975


EMMANUELLE ET FRANCOISE
de Joe d’Amato
1975
Italie
avec George Eastman, Patrizia Gori, Rosemarie Lindt, Annie Carol Edel, Maria Rosaria Riuzzi
Drame/Erotisme
99 minutes
Blu ray édité chez le Chat qui fume
Scénario de Bruno Mattei et Joe d’Amato
aka Emmanuelle’s revenge
aka Emanuelle e Françoise Le Soreline
Synopsis :
Une ville d’Italie, milieu des années soixante-dix…
Françoise, une jeune et très belle femme, vit en faisant quelques photos artistiques où elle pose dans des clichés de mode, voire des photos où elle est dénudée ; elle est follement amoureuse de Carlo, un homme brun à la carrure imposante, mais ce dernier se comporte comme un salopard avec elle ; accumulant les dettes lors de jeux de cartes, Carlo se retrouve contraint de rembourser une forte somme d’argent et, vu qu’il est sans le sou, il n’a rien trouvé de mieux que de forcer Françoise à effectuer des passes avec les pires hommes de ses connaissances lors de séquences voyeuristes...
De plus, alors qu’elle rentre de ville, Françoise trouve Carlo en galante compagnie à son domicile et celui-ci, sans ménagement, annonce à Françoise qu’il la plaque !
Françoise, désespérée, erre dans les rues et, finalement, elle se donne la mort en se jetant sous un train, alors qu’elle se trouvait près d’une voie ferrée !
Emmanuelle, la sœur de Françoise, se rend à l’autopsie de sa défunte sœur…
Emmanuelle met au point un plan machiavélique pour venger sa sœur, elle va finir par retrouver Carlo !
Alors que ce dernier se trouve dans la luxueuse villa d’Emmanuelle, et ne se doutant de rien, Emmanuelle lui verse une drogue dans son whisky…
Carlo, inanimé, est ensuite, attaché et placé dans un faux mur d’une pièce de la maison ; Emmanuelle va le torturer et l’assoiffer !
Carlo parviendra t-il à s’échapper alors qu’il est ligoté ?
La vengeance terrible d’Emmanuelle ira-t-elle jusqu’à sa fin ?
Et la police dans tout ça ? elle va bien se douter de quelque chose !
Mon avis :
Après le succès planétaire du « Emmanuelle » de Just Jaeckin avec son héroïne iconique incarnée par la belle Sylvia Kristel, les italiens (surtout le père d’Amato) ont enquillé une palanquée de films d’exploitation reprenant la trame scénaristique avec, cette fois-ci, une EManuelle avec un seul « M » pour ne pas être ennuyés par les droits d’auteur…
On a eu du bon (« Emanuelle et les derniers cannibales »), du très bon (« Emanuelle in America), quant à ce « Emmanuelle et Françoise » c’est sans doute l’un des meilleurs ersatz de la saga et pour cause ! Le père Mattei, inénarrable réalisateur du bis transalpin, a participé à l’écriture du scénario ! 
On y retrouve l’indéboulonnable Luigi Montefiori, acteur fétiche de d’Amato, qui tient sans doute ici son meilleur rôle (hors films gore, bien sûr), il montre et démontre ici qu’il sait parfaitement jouer dans le registre dramatique et irradie le film par sa prestance et sa carrure de surhomme et pour une fois, il apparaît sans barbe (sauf à la fin)…
L’histoire est un chef d’œuvre de déviances et de perversités et d’Amato ne se refuse rien et se sert même de l’onirisme dans certains passages  totalement incongrus (le banquet avec la viande crue où tout part en live, les séquences de voyeurisme, le lesbianisme et même des scènes peu ragoutantes avec des hommes à la tronche de sadique qui feraient peur à une couvée de singes et où la pauvre Patrizia Gori –vue dans « Nathalie dans l’enfer nazi » d’Alain Payet- a bien du mal à se dépétrer !)…
« Emmanuelle et Françoise » c’est LE film d’exploitation italien pur par excellence, à réserver bien entendu à un public ADULTE et on peut même dire que ce film est un sommet dans la carrière de D’amato, un peu comme le fut « Le venin de la peur » pour Fulci ou « Le miroir obscène » pour Jess Franco, d’ailleurs les trois films ont pas mal de similitudes…
Dans l’ensemble, le film se suit bien et les vingt dernières minutes sont un modèle de suspense et de films de demeures (le timing est minuté à la seconde, pas le temps de reprendre son souffle pour le spectateur !)…
C’est également l’occasion de voir l’Italie des années soixante-dix et on se régale, « Emmanuelle et Françoise » est une carte postale vintage où la photographie, comme toujours chez D’amato, est magnifique !
La musique du film est également excellente et le blu ray édité par la super maison d’éditions « Le chat qui fume » est monumental et à se procurer sans tarder avant que ce dernier soit épuisé !
Bref, vous l’aurez compris, pour les cinéphiles aguerris et qui n’ont pas froid aux yeux, « Emmanuelle et Françoise » est un chef d’œuvre du genre et un sommet dans la carrière de D’amato et de son icône Luigi Montefiori, les cinéphiles fans de films d’exploitation seront donc comblés !
A visionner sans faute !
Note : 9/10









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