mardi 25 août 2015

Les trois frères de Didier Bourdon et Bernard Campan, 1995

LES TROIS FRERES
de Didier Bourdon et Bernard Campan
France
1995
avec les Inconnus, Elie Sémoun, Bruno Lochet, Yolande Moreau, Bernard Farcy, Anne Jacquemin, Antoine du Merle
Comédie satirique
105 minutes
Synopsis :
France, 1995...
Les frères Latour, Pascal, Bernard et Didier, sont convoqués le même jour dans un office notarial, ils ne se connaissent pas et apprennent que leur mère leur a légué un héritage de trois millions de francs, étant décédée il y a deux ans...
Devant revenir la semaine suivante chez le notaire, les trois demi frères sympathisent de suite...
Didier, vigile dans un supermarché, a un beau père raciste (également son responsable) et est promis pour épouser une fille laide, Pascal est autonome et loue un appartement huppé, il travaille dans une entreprise de marketing, quant à Bernard, il vit chichement de plusieurs petits boulots, bref cette somme qui leur est allouée tombe bien pour les trois hommes, désireux de changer de vie...
Hélas, déception totale, suite à un dépassement dans le temps, l'héritage est annulé !
Cela va être le début des galères pour le trio, d'autant plus que Didier retrouve Christine Rossignol, une de ses anciennes conquêtes, et également le petit Michaël, qui est son fils...
De mésaventures en mésaventures, les frères Latour sillonnent l'hexagone et multiplient les larcins, bientôt ils sont accusés d'enlèvement !
Mon avis :
Comédie culte des années 90, "Les trois frères" n'a rien perdu de sa verve encore deux décennies plus tard, les Inconnus assurent leur show et tous les gags font mouche, appuyés par une cocasserie de situations à mourir de rire, chacun des personnages représentent à lui tout seul une source de comique et la société en prend pour son grade par des caricatures en acier trempé sur les travers des protagonistes (le racisme, l'argent, la misère, tout est passé en revue)...
On se délecte littéralement dans un comique à la fois situationnel et touchant, le déroulement du métrage se fait à cent à l'heure, chaque réplique laissant place à la suivante dans un maelström de déchaînement zygomatique, ça tourbillonne sans cesse avec un rythme ultra tonique...
Le personnage du petit Michaël sert de levier et de tournant pour l'histoire et entraîne cette dernière dans une nouvelle dynamique pour le métrage, permettant ainsi d'exploiter de nouvelles situations comiques au fort potentiel...
De nombreuses trouvailles amplifient l'empathie que le spectateur a pour ces trois hommes, à priori losers et poisseux mais le tout se fait toujours dans la bonne humeur et sans le moindre misérabilisme, "Les trois frères" est là avant tout pour nous détendre et, même si parfois il fait réfléchir, la morale est sauve et les Inconnus retombent toujours sur leurs pieds (la scène du procès, la lecture du "Petit prince" -Bourdon à son firmament-, le final dans l'orphelinat)...
Mené avec exemplarité et preuve que les Inconnus sont les principaux leaders du comique populaire hexagonal, "Les trois frères" peut se voir et se revoir avec à chaque fois le même plaisir, il peut être considéré avec aisance comme le meilleur film des "Inconnus"...
La suite tournée dix huit ans plus tard est moins heureuse mais possède tout de même quelques qualités, même si elle est aux antipodes du comique déployé ici...
En l'espace de quelques années, "Les trois frères" est devenu un classique du cinéma comique contemporain...

Note : 10/10




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