jeudi 27 août 2015

Live like a cop, die like a man de Ruggero Deodato, 1976

LIVE LIKE A COP DIE LIKE A MAN
aka Uomini si nasce Polizziotti si muore
de Ruggero Deodato
Italie
1976
avec Marc Porel, Ray Lovelock, Adolfo Celi, Franco Citti
Polizzoteschi brutal et extrême
Produit par Fernando di Leo
91 minutes
Synopsis :
Rome, Italie, milieu des années 70...
Fred et Tony sont deux policiers d'un escadron de haut niveau, les deux hommes peuvent aussi bien gérer des prises d'otages que des agressions sur la voie publique...
Lors d'une intervention musclée à moto, Tony n'hésite pas à "achever" un malfrat en lui faisant le "coup du lapin" manu militari, ce qui lui vaudra les foudres de sa hiérarchie...
Les méthodes musclées à la limite fascisantes de Fred et Tony leur permettront de retrouver la trace de Pasquini dit "Bibi", un dangereux caïd de la pègre qui détient la main mise sur les repaires de jeux clandestins et qui contrôle le trafic d'héroïne de quasiment toute la ville... 
Arrivés sur les lieux de la planque de Pasquini, un bateau amarré loin du port, Tony et Fred échappent de peu à un piège tendu par le gangster !
Ils n'auront plus qu'un seul choix et seront appuyés in extremis par leur commissaire bienveillant et dépêché secrètement et à leur insu sur place...
Mon avis :
Unique incursion dans le genre pour Deodato, "Live like a cop, die like a man" commence d'entrée de jeu par une agression d'une violence effroyable et d'une poursuite en moto de dix minutes qui restera dans les annales du polar, non seulement italien mais même mondial !
Il faut avoir le coeur rudement bien accroché pour suivre les pérégrinations de ces deux flics, sorte de version latine du "Starsky et Hutch" d'outre Atlantique en plus nihiliste et plus ultra brutale...
Doté d'une folie (c'est le mot) ambiante, "Live like a cop die like a man" n'épargne rien au spectateur et l'on sent une énorme implication de Deodato à vouloir bien faire, appuyé par Fernando di Leo en superviseur du métrage et dont l'influence se sent nettement...
Amoral et immoral, le film fait vraiment passer pour des salauds aussi bien les truands que les policiers et cela nous vaut des passages plutôt culottés et néanmoins très bien réalisés techniquement comme la perquisition qui vire à l'orgie, l'arrivée dans la planque sordide de la blonde boulotte et du toxicomane énucléé par Pasquini et surtout le feu de joie nocturne avec les voitures de luxe sur le parking de la discothèque qui a dû coûter très cher niveau production (pas de chichis, les voitures sont toutes cramées réellement !)...
L'aspect sexiste déjà inhérent aux polizzoteschi est ici amplifié à maxima et les dialogues risqueront de rebuter les plus prudes d'entre vous, même s'il est évident que ce n'est pas un film tous publics, loin de là et que l'on sait à quoi on a affaire avec une production calibrée de la sorte...
Flics queutards et phallocrates, gangsters sans pitié, courses poursuites à 200 à l'heure, victimes terrifiées et terrorisées et ambiance hystérique, tels sont les ingrédients de ce très grand polar qui met les coudées franches dans le réalisme et l'ultra violence et dont le spectateur sort groggy et collapsé...
C'est là qu'on se dit que si Deodato avait pu persévérer dans le genre du polar il aurait sans nul doute dégommé tous les autres, quoiqu'il en soit "Die like a cop Live like a man" est un énorme chef d'oeuvre, à la fois authentique dans son fond  et putassier dans sa forme qu'il faut avoir impérativement visionné pour évaluer le talent de ce monsieur...
Critique dédicacée à Guillaume Gama avec mes remerciements

Note : 9.5/10





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