jeudi 5 mai 2016

Le pacte des loups de Christophe Gans, 2001

LE PACTE DES LOUPS
de Christophe Gans
2001
France
avec Samuel Le Bihan, Vincent Cassel, Monica Bellucci, Mark Dacascos, Emilie Dequenne, Edith Scob, Jean Yanne, Jérémie Rénier, Jean-François Stévenin, Bernard Fresson, François Hadji Lazaro, Philippe Nahon, Jacques Perrin
Aventures
142 minutes
Produit par Samuel Hadida
Edité en DVD chez studiocanal
Box office français : un peu plus de 5 000 000 entrées
Box office mondial : 70 752 904 dollars
Budget : 32 000 000 dollars
César 2002 des meilleurs costumes
Synopsis :
France, juste avant la révolution de 1789, une contrée du Gévaudan…
Grégoire de Fronsac, un dessinateur aventurier, et son ami fraternel et indien Mani, un iroquois qui pratique les arts martiaux, sont dépêchés par le roi pour percer le mystère de la bête du Gévaudan, une créature animale d’une force gigantesque qui dévaste et décime les villageois de plusieurs endroits…
Jean-François de Maurengias, un monarque, organise des battues avec sa cour afin de neutraliser et d’éradiquer le monstre, sa sœur Marianne tombe amoureuse de Fronsac…
Lors d’une virée dans une maison de tolérance, Fronsac est droguée par une prostituée italienne,  Sylvia, ils entretiennent une relation obscure, teintée de sorcellerie…
Les semaines passent, la bête a été neutralisée, Fronsac est sommé de quitter les lieux et embarque pour un navire…
Lorsqu’il retrouve Marianne pour un ultime adieu, une créature monstrueuse les attaque et parvient à s’échapper !
Le père Sardis et la confrérie des loups ont inventé cette créature, en fait un fauve ramené d’Afrique, pour montrer à la monarchie que la religion et la peur qui gravite autour d’elle doit être plus forte que les pouvoirs politiques qui laissent la population dans la misère et la famine…
La révolution se prépare…
Qu’adviendra t-il de la relation entre Grégoire et Marianne ?
La bête du Gévaudan sera-t-elle enfin définitivement démasquée ?
Mani se rend dans une forêt en vue de la capturer, il est pris dans un piège !
Mon avis :
Avec « Le pacte des loups », Christophe Gans, ancien rédacteur en chef de la revue mythique « Starfix », a pris le parti pris d’une gageure immense et insensée, hyper casse gueule, mais grâce à son talent, sa culture cinématographique et son sens inné du divertissement, on peut dire qu’il a gagné son pari…
C’était loin d’être évident et pas donné à tout le monde de conjuguer film d’aventures en costumes, fantastique et de ponctuer son film de séquences de kung fu lors de combats dantesques appuyés par un Mark Dacascos en grande forme, déjà vu dans le précédent film de Gans « Crying Freeman », le moins que l’on puisse dire c’est que dès que l’on accepte les codes du « Pacte des loups », le plaisir est au rendez- vous pendant deux heures et demie…
On se retrouve dans une intrigue rondement menée, bénéficiant de moyens financiers colossaux, la technique parabolique du « bullet time » initiée dans le premier « Matrix » en 1999 fonctionne parfaitement et ajoute au métrage un sentiment d’illusion, rendant les séquences d’action palpitantes et jubilatoires (l’entame est prodigieuse et démontre que Gans a fait appel à une technique irréprochable avec pour unique but celui de contenter le fan de films d’action)…
Tous les cinéphiles y trouveront leur compte, que ce soit pour le jeu des acteurs, qui ne se mettent pas  en compétition les uns les autres mais chacun est à sa place et a son rôle établi de façon précise…
Certains plans font se dresser les poils (les attaques de la bête du Gévaudan), on a une empathie instantanée pour le personnage de Mani, sorte d’iconoclaste parmi les autres protagonistes, et le sort qui lui est réservé est à la fois cruel et inoubliable…
Les quelques bémols du « Pacte des loups » sont moindres par rapport à l’ensemble, juste peut être, le combat final entre Grégoire et De Maurengias, Gans, fan de films de cape et d’épée, a surdoté Vincent Cassel au niveau des armes employées, mais sinon tout passe aisément…
On arrive à être fasciné par l’aura des actrices (Bellucci et Dequenne en tête) et si l’on garde le souvenir de quelques plans séquences (la poitrine qui devient une colline), ce que l’on retiendra avant tout dans « Le pacte des loups » c’est cette recherche avouée de rendre possible l’improbable, notamment par l’existence de la fameuse « Bête » et sa justification que l’on appendra dans le dernier tiers du film…
Un des films les plus courageux, les plus sincères qu’on ait eu en France au début des années deux mille, de surcroît, même quinze années après il n’a pris aucune ride…
A voir et revoir sans modération…

Note : 10/10







1 commentaire:

  1. J'utilise constamment ce site pour regarder des films https://filmstreaming.red/ Au fait, je l'aime beaucoup et ça va peut-être bien

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