samedi 14 mai 2016

Mondo Cannibale de Jess Franco, 1980

MONDO CANNIBALE
de Jess Franco
1980
France/Espagne
Avec Al Cliver, Lina Romay, Sabrina Siani, Antonio Mayans, Olivier Mathot, Shirley Knight, Pamela Stanford
90 minutes
Aka White cannibal queen
Film de cannibales/aventures
Co réalisé par Francesco Prosperi
Scénario de Jean Rollin
Produit par Eurociné
Edité en DVD chez Blue undergound
Synopsis :
Au bord d’un fleuve sensé être l’Amazonie, début des années quatre vingts..
Jeremy Taylor, sa femme et sa fille Lena doivent partir faire des recherches dans la jungle, Jeremy étant ethnologue ; sa femme est tuée, dévorée par une horde de cannibales sortis de nulle part…
La gamine est enlevée et Jeremy violemment frappé et amputé du bras gauche…
On ne sait toujours pas comment Jeremy parvient à s’échapper de la tribu cannibale et est recueilli par un couple de riches industriels, il se retrouve dans une chambre d’hosto à… New York !
Plus tard, Taylor et quelques riches invités repartent en Amazonie pour un périple…
Ça fait quelques semaines, mais Lena, sa fille a déjà une vingtaine d’années et est devenue la déesse de la tribu d’anthropophages !
Taylor la somme de revenir à la raison (il aurait mieux fait d’en faire de même avec le réalisateur !) et la kidnappe de l’endroit dangereux où elle se trouvait…
Furibards, les cannibales partent à sa recherche !
Mon avis :
MAIS C’EST QUOI CE FOUTOIR !
« Mondo cannibale » sous des attraits sympathiques se révèle l’un des dix films les plus nuls jamais réalisés ! Tout est torché à l’arrache, le scénario est inexistant et regorge d’invraisemblances, le déroulement du film n’a ni queue ni tête, Franco nous avait habitués à beaucoup mieux (« Les maitresses du docteur Jekyll », « Le miroir obscène » ou même « Célestine, bonne à tout faire »), ici c’est le Portnawak total !
Des stock shots incessants agrémentent la pauvreté des moyens déployés, le rythme fait passer un épisode de « Derrick » pour « Fast and furious » et le début fait penser à « L’homme du picardie » sur sa péniche en Bretagne alors qu’on est sensé être sur un fleuve d’Amérique du sud…
RIEN NE TIENT LA ROUTE, on est dans tout sauf dans un film de cannibales !
« Mondo cannibale » est une croûte, un étron ahurissant de connerie, Franco a pondu un foutage de gueule indigne de lui et de Rollin (qui a signé le scénario, probablement écrit sur le verso d’un timbre- poste)…
Les cannibales sont maquillés comme les membres de Kiss ou comme des black métalleux, tout est à la « one again » et le spectateur d’abord dans l’hallu la plus totale finit par perdre pied et se noyer dans un océan de débilité…
Pour les décors, Franco ne s’est pas cassé, il tourne les scènes réelles (hors stock shot) dans une palmeraie sur la Côte d’azur ( !) (on distingue même des maisons en fond d’image), pour faire croire à l’amputation d’Al Cliver (vu dans le « Zombie 2 » de Fulci où le bougre était bien meilleur qu’ici), Franco s’arrange pour bloquer la caméra en la positionnant de telle façon qu’on croit que le bras a été réellement coupé (ça fait des économies sur les trucages !)…
« Mondo cannibale » est si nul que « Oasis of the zombies » à côté c’est « Citizen Kane » !
Les ralentis foireux lors des séquences de cannibalisme  n’arrangent rien au désastre !
Voilà l’exemple typique pour un néophyte de dénigrer le cinéma d’exploitation, tant tout y est lamentable et déconcertant d’indigence…
Au début c’est drôle, puis passée une demie heure ça devient sinistre…
Perdre quatre- vingt dix minutes de votre temps et finir en ayant la gerbe, si cela vous tente, « Mondo Cannibale » est fait pour vous…
Une des pires productions d’Eurociné, qui pourtant savait y faire, une purge, un calvaire cinématographique qui relève presque du masochisme si on le visionne en entier…
Même en ne le prenant pas au premier degré, on a beaucoup de mal à encaisser…
Je mentirai si je vous disais que « Mondo cannibale » est un chef d’œuvre…
Pour découvrir le cinéma de Jess Franco, ne commencez pas par ce film…

Note : 1/10





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