samedi 18 juin 2016

Les prédateurs du futur de Ruggero Deodato, 1983

LES PREDATEURS DU FUTUR
de Ruggero Deodato
1983
Italie/Philippines
avec Christopher Connelly, Michele Soavi, Ivan Rassimov, Gioia Scola, Tony King, Mike Miller, George Hilton
aka Atlantis interceptors
aka Raiders of Atlantis
80 minutes
Nanar fantastique
Effets spéciaux de Maurizio Trani
Synopsis :
Miami, Floride, 1994…
Un gigantesque tsunami ravage les côtes, sur une plate-forme pétrolière, Cathy, une scientifique aidée de  Peter et Billy, un pilote d’hélicoptère, découvrent qu’un sous-marin russe a « déterré » une cité antique appartenant aux Atlantes…
Lorsque le bateau fait naufrage suite au raz de marée, les protagonistes se retrouvent au sein d’une « bulle » et doivent combattre des mutants impitoyables motorisés et surarmés…
Se débrouillant comme ils peuvent, Billy et Peter doivent coûte que coûte trouver de quoi se défendre face à leurs oppresseurs, ils multiplient les systèmes « D » alors que Cathy est enlevée par le chef des belligérants !
Les « atlantis interceptors » voient en Cathy leur déesse et si celle-ci veut survivre, elle doit se plier à leurs demandes, notamment en communiquant avec les atlantes grâce à un talisman qui permet d’établir une liaison subliminale avec eux…
C’est l’hécatombe lors de combats dantesques et les deux derniers survivants comprennent que c’est Cathy et seulement elle qui pourra rouvrir le dôme marin qui les tirera d’affaire…
Arrivés dans le temple atlante, Peter et Billy sont cernés par un rayon laser qui les paralyse !
Mon avis :
Par ici la bonne soupe ! « Les prédateurs du futur » fait partie intégrante de cette époque  pas forcément heureuse où les Italiens pillaient absolument tous les codes des films d’action américains, que ce soit Sergio Martino avec « 2019 après la chute de New York » ou Cirio H. Santiago avec « Stryker » ou la vague madmaxesque avec « Les nouveaux barbares » et pléthore d’autres ! Même Fulci s’y est mis en pompant « Rollerball » avec « 2072, les mercenaires du futur », bref que des nanars peu glorieux dans leur filmographie, ici Deodato nous sert un pudding aux macaronis avec un scénar incompréhensible et des acteurs jouant comme des pieds, aussi inexpressifs qu’ultra bourrins !
Si vous voulez de l’action vous allez être servis ! Deodato multiplie les scènes de fusillades par des copier/coller de plans, la répétition des explosions intempestives permet de cacher un manque de moyens évident, quant aux effets spéciaux sur maquettes en carton- pâte ils valent leur pesant de cacahuètes…
Souffrant d’une anémie d’idées, Deodato s’est lâché comme il a pu en mélangeant « Mad Max », les films sur l’Atlantide et les films catastrophes, le résultat est piteux et dès le début on se demande où on a atterri !
Réalisé à l’arrache totale, « Les prédateurs du futur » n’a pour seul mérite que le fait que l’on ne s’ennuie pas, il y a une grande dynamique et une certaine tonicité dans les plans, le fond est très faible (l’histoire est abracadabrantesque !) mais la forme est pêchue, on passera donc un moment agréable si l’on n’est pas trop exigeant et très peu de gore est à déplorer…
Voilà le genre de films calibrés « d’exploitation » comme seuls les italiens savaient faire, à mille lieux du cinéma d’outre atlantique, certes les italiens souffraient d’un manque d’argent mais ce manque était inversement proportionnel à leur capacité à créer, à produire…
Sans doute un des moins bons films de Deodato qui s’était illustré dans de nombreux chefs d’œuvre précédemment, il s’agit là d’un film « alimentaire », nul ne pourra en douter…
Néanmoins, en étant peu exigeant, on pourra trouver du plaisir en le visionnant et une réhabilitation s’impose (aucune édition DVD et encore moins blu ray n’est disponible, seule une VHS très rare existe !)…
Marrant et délirant, « Les prédateurs du futur » est un des fleurons du genre…

Note : 7/10





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