lundi 11 juillet 2016

Les vampires du docteur Dracula de Enrique Lopez Eguiluz, 1968

LES VAMPIRES DU DOCTEUR DRACULA
de Enrique Lopez Eguiluz
1968
Espagne
Avec Paul Naschy, Dianik Zurakowska, Manuel Manzaneque, Julian Ugarte Landa, Aurora de Alba
90 minutes
Fantastique gothique
Edité en DVD chez Artus films
aka La marca del hombre lobo
Synopsis :
Un village d’Espagne, à la fin des années soixante…
Imre Wolfstein, un vampire enfermé dans le cercueil d’une crypte souterraine, est ramené à la vie par un couple de bohémiens qui lui retire un sceptre métallique enfoncé dans son cœur… Waldemar Daninski rend folle amoureuse Hyacinthe, une comtesse locale, d’abord promise à Rudolph, rencontré dans un bal masqué organisé par leurs géniteurs respectifs, deux sexagénaires issus de la classe aisée…
Alors que Waldemar et Hyacinthe batifolent dans une forêt, Waldemar est mordu par Wolfstein, il se métamorphose en lycanthrope, la nuit venue…
Pour le sauver de cet envoutement maléfique, Hyacinthe fait appel à Janos Mikhelov, un docteur et à Wandessa, sa femme, après avoir découvert une lettre qui datait des années vingt et qui faisait référence à un don que le couple possède…
Hélas, rien ne va se passer comme prévu car Janos et Wandessa sont en fait un couple de vampires assoiffés de sang !
Mon avis :
Comme d’habitude, Artus films nous régale en exhumant et en éditant des vieux films cultes du fantastique européen, en témoigne ce très sympathique « Les vampires du docteur Dracula » qui grave le sceau de la première prestation au cinéma de la saga Waldemar Daninski, incarné par le mythique Paul Naschy, ancien catcheur au physique avantageux et trappu…
Le réalisateur Lopez Eguiluz peut dès lors aisément poser les conventions du film de loup garou ibérique qui allait se décliner à foison et à moult reprises par la suite ; par conséquent, le film est de qualité et bénéficie de décors très soignés et d’une intrigue intéressante qui tient plutôt bien la cadence…
Rencontre inédite entre vampires, loups garous et succubes, « Les vampires du docteur Dracula » se dote d’une grande érotisation très bienvenue, appuyée par des actrices toutes au physique sexué et à la plastique irréprochable mais Eguiluz évite le voyeurisme et le raffinement sensuel lors des scènes de morsures vampirique rappellerait presque certains films de la Hammer, la qualité est donc bien prégnante dans ce métrage inspiré et prenant de son entame jusqu’à son issue…
Mario Bava est également passé par là et les références à son cinéma sont nombreuses, surtout avec les éclairages bariolés et l’alternance de luminosités et de couleurs chère au Maitre que l’on retrouve assez souvent dans des plans séquences qui magnifient le film, déjà particulièrement dense au niveau atmosphérique…
« Les vampires du docteur Dracula » se suit très bien et sa tonicité de mise en scène créée instantanément une dynamique efficiente qui fait que le spectateur s’intéresse à l’histoire dès le début (le bal masqué est prétexte à des cadrages très maitrisés, on sent que Eguiluz s’est particulièrement appliqué, le passage avec les bohémiens est très réussi, également)…
Naschy reprend inexorablement sa pantomime dans ses assauts de loup garou et gesticule rapidement en vociférant ses hurlements dont lui seul a le secret, il est UNIQUE dans son personnage, il EST le loup garou, c’est son STYLE et personne d’autre ne peut lui enlever ça, il invente un CHARISME qui restera longtemps gravé dans le bestiaire du cinéma d’horreur espagnol…
« Les vampires du docteur Dracula » est un pur régal et heureusement qu’il y a des passionnés comme Artus films pour nous sortir des raretés de ce calibre, que du bonheur pour tous les cinéphiles avides d’insolite et de surprises cinématographiques…
A voir sans la moindre modération, le plaisir est au rendez-vous immanquablement…

Note : 8/10





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