samedi 10 juin 2017

Peur bleue de Daniel Attias, 1985

PEUR BLEUE
de Daniel Attias
1985
Etats-Unis
avec Gary Busey, Corey Haim, Everett Mac Gill, Megan Follows, Terry O’Quinn
95 minutes
Fantastique
aka Silver bullet
Produit par Dino de Laurentiis
Musique de Jay Chattaway
Effets spéciaux de Carlo Rambaldi
VHS édité chez Delta Vidéo/Cannon France
d’après une nouvelle de Stephen King
Budget : 7 000 000 dollars
Recettes au box- office aux Etats-Unis : 12 360 000 dollars
Synopsis :
Tarker Mills, une bourgade de la province des Etats-Unis, milieu des années quatre-vingts…
Marty Coslaw, un jeune adolescent tétraplégique, vit avec sa sœur Jane, un peu plus âgée que lui, et sa mère qui multiplie les conquêtes foireuses ;  leur oncle, Red, est un homme foncièrement gentil et attentionné envers Marty et Jane, mais aussi un buveur d’alcool invétéré…
Un soir, un employé des chemins de fer est retrouvé décapité ; puis des meurtres atroces ont lieu dans la ville, une mère de famille est dépecée chez elle alors qu’elle faisait une tentative de suicide aux barbituriques ; un homme ivre mort qui regardait un match de catch à la télévision est lui aussi tué horriblement !
Les villageois décident, devant l’incompétence des autorités, de faire justice manu militari ; le shérif Joe Haller essaye de les en dissuader…
Marty a été témoin d’une attaque, il comprend qu’il s’agit de quelques chose de surnaturel, il essaie de convaincre sa sœur…
Il faut se rendre à l’évidence, c’est un loup-garou, un lycanthrope qui tue les villageois…
Marty lance une flèche de feu d’artifice sur l’œil du lycanthrope qui tentait de l’agresser, le lendemain Jane, menant une enquête en catimini, découvre que le prêtre de Tarker Mills, le révérend Lowe, a un œil bandé !
Mon avis :
On est en 1985 et c’était l’époque bénie des teen movies qui florissaient outre-Atlantique à cette période ; Daniel Attias, un metteur en scène adoubé par Spielberg, signe avec ce très sympathique « Peur bleue » une déclinaison du teen movie à la sauce loup-garou, après les succès commerciaux de films comme « Hurlements » ou « Le loup-garou de Londres », ici il mêle habilement les peurs enfantines, la difficulté de l’entre-deux adolescence/âge adulte avec ses doutes et le pur film d’horreur…
Bénéficiant d’acteurs particulièrement attachants (Gary Busey en tête) et d’une continuité dans le scénario qui tient la route, « Peur bleue » est un modèle d’efficacité qui possède des séquences cultes (je l’ai vu en 1985 à sa sortie et même trente- deux années après, au second visionnage, je me souviens de tout !)…
Il est touchant de voir cette peinture d’une certaine Amérique populaire servie par des comédiens crédibles, parfaitement à leur place dans le film, on s’immerge dès le départ dans le film, comme on l’aurait fait pour « Gremlins » ou les « Goonies » sortis en même temps…
Œuvre sincère et bourrée de charme, « Peur bleue », malgré des répliques un peu lourdingues, a conservé son attrait et l’aura dégagée reste intacte aux yeux du cinéphile, passionné d’histoires fantastiques, Daniel Attias a su adapter et garder sa mise en scène pour donner au spectateur ce qu’il est en droit d’attendre et le résultat est plus que satisfaisant !
Bien sûr, il n’omet pas l’action et les scènes spectaculaires et, à ce titre, la scène de la lande, avec la brume immense, est superbe ; un soin tout particulier a été accordé à l’esthétisme du film et on a l’impression d’y être, avec les villageois, il y a une forte empathie dans « Peur bleue »…
Gentil tout de même avec ce dénouement en « happy end » et l’occasion de rapprocher Marty et sa sœur Jane après les épreuves qu’ils ont subies, « Peur bleue » est un modèle du film fantastique bienveillant des années quatre-vingts et reste encore dans le top 5 des films de loups-garou des eighties…
Un pur plaisir de visionnage mais ne vous faites pas avoir sur le DVD, il est impératif de prendre le studiocanal, le DVD zone 2 sorti auparavant est exécrable et le son déclenche des acouphènes ( !), l’image recadrée haut/bas gauche/droite est dégueulasse, une honte d’avoir osé piéger le cinéphile avec un travail ni fait ni à faire, vous êtes prévenus…
« Peur bleue » est un film à apprécier dans de bonnes conditions, il demeure un must et sortit la même année qu’un autre film de loups-garou, également mémorable lui aussi, le « Howling 2 » de Philip Mora, plus corsé que « Silver bullet » mais tout aussi sympathique…
Bref, ne boudons pas notre plaisir, « Peur bleue » est une pure pépite, un régal, je vous invite à le voir si l’occasion se présente à vous, il me semble que vous serez comblés à coup sûr !

Note : 8/10





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