samedi 1 juillet 2017

Tokyo Gore Police de Yoshihiro NIshimura, 2008

TOKYO GORE POLICE
de Yoshihiro Nishimura
2008
Japon/Etats unis
avec Yoshihiro Nishimura, Eihi Shiina, Itsuji Itao, Tak Sakaguchi
109 minutes
Fantastique/gore/action
Synopsis :
Japon, ville de Tokyo, dans un futur proche…
Ruka est une policière d’élite, elle a assisté au meurtre de son père, lui aussi membre des forces de l’ordre, alors qu’elle était enfant ; Ruka est prise à partie par de dangereux monstres tueurs appelés les ingénieurs, ces mutants ont la particularité de reconstituer leurs blessures par des armes, comme des tronçonneuses ou des épées tranchantes…
Les combats entre la police et les ingénieurs sont coriaces et ultra sanglants…
Un jour, Ruka est forcée d’infiltrer un réseau de prostitution pour mener à bien son enquête, elle découvre des séances sadomasochistes dans les sous-sols de Tokyo et assiste à des cérémonies déviantes et brutales où de jeunes femmes sont livrées en pâture face à un public de pervers…
Le chef de la police s’avère être devenu lui aussi un ingénieur, il kidnappe une femme monstre qui lui obéit au doigt et à l’œil…
Pour Ruka, c’en est trop, dès qu’elle a connaissance du commanditaire du meurtre de son géniteur, la jeune femme commet un carnage…
Poursuivie par des dizaines d’assaillants ingénieurs, elle dézingue tout ce qui bouge, aussi bien au sabre qu’au pistolet mitrailleur ; rien, ni même ses propres collègues ne peuvent l’arrêter dans sa folie meurtrière…
Tokyo devient un océan d’hémoglobine !
Mon avis :
Coproduction américano-japonaise, « Tokyo Gore Police » est un gigantesque portnawak hyper gore mais qui souffre d’une absence chronique de véritable scénario, il n’y a quasiment pas de fil conducteur dans l’intrigue, ce qui fait qu’au bout du premier quart d’heure, le spectateur est déboussolé…
Nishimura sait filmer et applique sa technique par des plans très rapides et un sens de l’action assez bien restituée, la comédienne héroïne Eihi Shiina a des attributs très sexués qui font l’intérêt du film et donne un certain charisme au personnage de Ruka, mais autrement ce qui gâche « Tokyo Gore Police » c’est ces répétitions intempestives et récurrentes de plans identiques que l’on retrouve au moins cinq fois tout le long, ça devient très pénible, on a une sensation de remplissage à tout prix, c’est fort dommage !
Insolite et déjanté, « Tokyo Gore Police » appartient à la culture « manga » typique du pays du Soleil levant, du coup Nishimura a oublié d’adapter son film à la culture européenne ou occidentale, cela enferme son film dans un hermétisme et seuls les plus surouverts des geeks trouveront un quelconque intérêt à « Tokyo Gore Police », le public lambda sera vite déconcerté voire blasé face à cette débauche d’effets gore, très éloignés de ceux que l’on a l’habitude de voir dans les films américains ou italiens (les SFX sont bricolés avec des bouts de plastique, le sang jaillit de façon irréelle, loin de ce que l’on connaît au cinéma)…
Métrage de gore assumé, « Tokyo Gore Police » a autant de défauts que de qualités et l’outrance qu’il déploie peut s’apparenter à un énorme WTF, le film est en roue libre totale, se contrefichant du qu’en dira t-on, bref ça passe ou ça casse, Nishimura n’a peur de rien et nous balance des plans séquences à l’emporte pièces, sans se soucier de la moindre cohérence…
On pourrait presque qualifier « Tokyo Gore Police » de film gore amateur si les moyens déployés n’étaient pas aussi conséquents…
Quelques curiosités dans le film, il n’y a quasiment jamais de figurants (dans le métro, Ruka est seule, idem dans les scènes nocturnes lorsqu’elle marche en pleine rue), le coup du meurtrier du père de Ruka arrive comme un cheveu dans la soupe et peine à être crédible…
Malgré une bonne volonté affichée et indéniable, de par sa disparité, « Tokyo Gore Police » ne contentera qu’un public de geeks, les fans de gore pur n’y retrouveront pas leurs petits et préfèreront se remater un bon Savini ou un bon Fulci, « Tokyo Gore Police » est inadapté par sa marginalité et adopte un ton beaucoup trop personnel et ancré dans la culture japonaise, cet exotisme peut à la fois le booster comme le desservir…

Note : 6/10





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