dimanche 10 mai 2015

American Nightmare, the purge de James de Monaco, 2013

AMERICAN NIGHTMARE
THE PURGE
de James de Monaco
Etats-Unis/France
2013
Avec Ethan Hawke, Lena Headey, Adelaide Kane, Max Burkholder, Rhys Wakefield
Thriller
83 minutes
Budget : 3 millions de dollars
Recettes en un weekend : 34 millions de dollars
Synopsis :
Etats-Unis, 2022…
James Sandin est un VRP qui propose des systèmes de sécurité, il fait d’énormes recettes auprès de sa riche clientèle et vit avec ses enfants, Charlie et Zoey, et sa femme Mary dans une propriété cossue au sein d’un endroit résidentiel huppé…
La misère a quasiment disparu et l’insécurité est faible grâce à une disposition gouvernementale assez originale : chaque nuit du 21 mars est instaurée une impunité pour les meurtres !
Chaque membre de la population peut ainsi tuer qui il veut sans avoir à rendre de compte et la police n’intervient pas !
Après avoir diné, la famille Sandin se barricade avec des équipements dernier cri, la sirène d’alerte se met en route, la « purge » démarre…
Charlie va commettre une erreur monumentale, la famille se retrouve dans un long et angoissant cauchemar où elle devra lutter pour préserver sa vie !
Mon avis :
Héritier hollywoodien de thématiques explorées dans les années 70 (on pense à « Assaut » de Carpenter et même aux « Chiens de paille » de Peckinpah), « American nightmare » (pro)pose une histoire très intéressante sur un rythme soutenu qui va se muter en huis clos assez efficace, ponctué d’une violence omniprésente appuyée par des séquences gore…
Le point faible du métrage est l’antinomie des protagonistes qui changent d’avis et de position comme de chemise, ce qui décrédibilise grandement l’intrigue…
Le personnage de Zoey (la fille) est très ambivalent et, dans la réalité, une jeune fille n’aurait pas réagi comme indiqué dans le film ; quant au fugitif, c’est également peu probable l’attitude qu’il a…
Je ne spoilerai pas mais la contradiction inhérente au jeu des personnages est flagrante !
Reste néanmoins d’excellentes trouvailles (la maison aux volets qui se referment, accentuant la sensation d’étouffement et de claustrophobie, le sadisme du tueur qui rôde, sorte de Patrick Bateman avec un masque, l’amour impossible dû à une autorité parentale excessive) et des décors d’intérieur bien retranscrits…
L’ensemble se suit facilement au niveau de l’action mais la platitude du jeu des acteurs fait qu’on a peu d’empathie pour eux et, ce qui est bien dommage, qu’on ne s’attache pas à eux, eu égard à un charisme famélique voire absent…
On aurait apprécié plus d’amplitude avec, par exemple, des séquences extérieures ou de guérillas urbaines, qui auraient ravivé le souffle du film qui patine quelque peu après l’intrusion des jeunes tueurs masqués dans la maison…
Le film dure en fait une heure treize minutes, le long générique final comblant les dix minutes restantes, on a donc la sensation de rester sur sa faim et d’un raccord vite torché pour l’issue du film (il n’est pas tourné en temps réel contrairement à ce que l’on pourrait croire, sinon la nuit est passée comme une flèche !)…
Bref, « American nightmare » est une tentative louable de revigorer le genre du thriller mais perd par ses faiblesses scénaristiques et son absence de cohérence à rendre crédible son propos, malgré quelques passages intéressants et une entame prometteuse…

Note : 7/10






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