dimanche 31 mai 2015

MAD MAX de George Miller, 1979

MAD MAX
de George Miller
1979
Australie
avec Mel Gibson, Steve Bisley, Joanne Samuel, Vincent Gil, Hugh Keays Byrne
Policier futuriste fantastique brutal
95 minutes
Budget : 350 000  dollars
Recettes mondiales : 99 750 000 dollars (source : wikipedia)
Synopsis :
Banlieue de Melbourne, dans un futur proche…
Une pénurie d’essence fait régner le chaos dans les grandes métropoles et leurs banlieues, un jeune policier, Max Rockatansky, doit appliquer l’ordre et le respect du code de la route, il est épaulé par son collègue, Jim Goose dit « le gorille »…
Lorsque Crawford, un chauffard surnommé « l’aigle de la route », décède lors d’une intervention musclée avec Max, son frère Toecutter jure de venger sa mort et de retrouver Max coûte que coûte…
Jim est la première victime du gang de motards et se retrouve grièvement brûlé, Max, traumatisé, décide de se mettre au vert et part à la campagne avec sa femme Jessie et leur fils Paul…
Toecutter les retrouve et tue Jessie et Paul lors d’une course poursuite…
Max est fou de douleur et sa vengeance sera bestiale !
Mon avis :
Bricolé avec un budget dérisoire inversement proportionnel à l’argent phénoménal qu’il remporta, « Mad Max » est un film culte, LE film culte par excellence, qui marqua toute une génération de cinéphiles et qui, par la fougue et la violence qu’il contient, demeure encore de nos jours une référence aussi bien au niveau du film d’action que du drame ultra violent…
Mel Gibson, dont c’est le premier rôle au grand écran, crève complètement la pellicule et l’aura charismatique qu’il dégage l’amène irrémédiablement au rang de star, de sex symbol pour la gente féminine, « Mad Max » est SON film…
A la furie et à la bestialité incroyables, « Mad Max » décolle dès le début avec une poursuite décapante où la route devient un terrain de mort, exutoire de la folie emmagasinée par des brutes déchainées que rien ne semble réussir à stopper…
L’ultra brutalité des dix premières minutes sert de prétexte à une histoire de double vengeance, comme une partie de ping pong (Max tue le frère de Toecutter, celui-ci tue la femme et le fils de Max donc Max doit à nouveau tuer Toecutter) dans des séquences paroxystiques filmées par un George Miller appliqué dans des cascades motorisées très impressionnantes…
Dès lors, la folie s’empare de tous les protagonistes et le film baigne dans un catharsis difficile à percevoir tant la furie du métrage laisse pantois, parvenant même à tirer des larmes (la scène de la mort de Jessie, atroce, viscérale et d’une force indélébile)…
Il faut voir Gibson courir à bâtons rompus vers le corps inanimé de son épouse, hurlant sa rage comme un chien abattu froidement…
Miller raisonne le postulat de son film avec la plus grande intelligence et se sert de trouvailles hallucinantes (la vision du corbeau, le cercueil à la gare, un timing de folie lors du pillage du camion d’essence) pour démontrer sa passion et sa connaissance innée du septième art, de la violence et de la violence au septième art, à l’instar d’un réalisateur comme Sam Peckinpah auquel Miller emprunte certains codes, tout en les amplifiant…
On sort de « Mad Max » complètement bluffé et tétanisé, pur chef d’œuvre novateur et interdit pendant des années par les censures de divers pays, il est, même trente-six ans après, encore d’un impact foudroyant et inspirera moult autres réalisateurs, s’érigeant en grand classique…
Note : 10/10








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