samedi 2 mai 2015

La maison près du cimetière de Lucio Fulci, 1981

LA MAISON PRES DU CIMETIERE
De Lucio Fulci
Italie
1981
Avec Catriona Mac Coll, Paolo Malco, Giovanni Frezza, Ania Pieroni, Dagmar Lassander, Lucio Fulci, Silvia Collatina, Giovanni de Nava, Daniela Doria, Carlo de Mejo
Horreur
83 minutes
Aka House by the cemetery
Aka Quella villa accanto al cimitero
Edité en DVD chez Neopublishing
Maquillages de Gianetto de Rossi et Maurizio Trani
Synopsis :
Boston, début des années 80…
Le docteur Norman Boyle, un historien, sa femme Lucy et leur fils Bob emménagent dans une grande maison à la périphérie de la ville que leur a indiqué Laura Gittleson, la responsable d’une agence immobilière…
Bob a des hallucinations récurrentes, il est le seul à apercevoir une petite fille, cachée derrière les rideaux d’une fenêtre de la bâtisse…
Ann, une superbe brune, est embauchée par les Boyle pour être la baby sitter de Bob…
Très vite, des événements inexplicables se déroulent crescendo provoquant des crises de panique sur Lucy, prostrée dans un recoin du salon…
Jacob Freudstein, un savant fou avait occupé les lieux et tué l’intégralité de sa famille et tous ceux qui avaient eu le malheur de l’approcher…
Un soir, Norman décide de casser la porte de la cave et de s’y introduire…
Ce qu’il va découvrir dépasse l’entendement !
Mon avis :
Au carrefour du film de zombies et du métrage de maisons hantées, « La maison près du cimetière » est une franche réussite, combinant tous les codes chers à Lucio Fulci et se dotant de séquences « hardgore » gratinées, avec pour levier dans l’angoisse les peurs enfantines…
Ultime œuvre du segment quadrilogique de films de zombies initié par « L’enfer des zombies », « Frayeurs » et « L’au-delà », « La maison près du cimetière » se démarque de la violence inhérente à ses prédécesseurs pour imbriquer une poésie, un sens du lyrisme macabre et une ode à la putréfaction chers à Fulci et le final évoque des similitudes avec celui de « The Beyond » de par un onirisme et une sensation d’étrangeté au charme certain, rehaussant la « patte » Fulci dans un catharsis aussi soudain qu’inattendu…
Les bambins sont les vecteurs du film et volent la vedette au Docteur Freudstein, héritage des zomblards ralentissants de « Frayeurs » et prétexte à des séquences chocs précises et terrifiantes, bien cadrées dans la continuité du scénario…
Catriona Mac Coll, égérie de Fulci, est toujours aussi fabuleuse et Ania Pieroni déborde d’un charme ténébreux qui allait faire exploser sa (courte) carrière puisqu’Argento la remarqua et l’embaucha pour deux de ses films (« Inferno » et « Ténèbres »)…
Ponctué d’éclairs et de foudroiements (le passage avec la chauve-souris, les morts violentes –notamment le prologue bluffant- ou les découvertes hasardeuses et funestes), « La maison près du cimetière » est un sommet du genre et consolide un peu plus la carrière de Fulci, ce dernier étant toujours en quête d’explorations cinématographiques…
Il clôt ses expérimentations et intègre un pan supplémentaire de sa filmographie tout en n’oubliant pas de faire plaisir à ses fans de la première heure en leur concoctant un film racé et lugubre, dépressif et capiteux…
Encore une fois, il faut le voir pour comprendre et appréhender le genre qui érigea Fulci comme maitre absolu du film horrifique italien…

Note : 10/10





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire