vendredi 15 mai 2015

Mad Max Fury road de George Miller, 2015

MAD MAX FURY ROAD
de George Miller
Australie
2015
Avec Tom Hardy, Charlize Theron, Nicholas Hoult, Zoe Kravitz, Rosie Huntington Whiteley, Hugh Keays Byrne
Fantastique post apocalyptique/Aventures épiques
120 minutes
Budget : 150 millions de dollars
Présenté hors compétition au festival de Cannes 2015
Synopsis :
Dans un monde dévasté où quelques survivants végètent sans eau ni nourriture, nous retrouvons le héros Max Rockatansky après son périple au dôme du Tonnerre…
Immortan Joe, un despote repoussant et irascible contrôle la production d’eau et d’essence et règne en maitre sans partage sur la contrée, la population restante l’acclamant lors de « messes » surréalistes où il fait jaillir l’eau d’une montagne…
Imperator Furiosa, une de ses disciples et subordonnée, le trahit en le quittant et part avec de jeunes femmes promises à Immortan Joe dont une qui est enceinte de lui…
Nux, un combattant de Furiosa, capture Max lors d’un combat motorisé et ce dernier se retrouve affublé d’une « muselière » en acier faisant qu’il ne peut se nourrir et étancher sa soif dans cette zone aride…
Petit à petit, des liens se tissent entre Furiosa et Max, ils n’ont plus qu’un seul but : anéantir Immortan Joe…
Une gigantesque et dantesque course poursuite est amorcée avec des passages nocturnes et Max guide Furiosa qui veut rejoindre la « terre verte » pensant trouver un eldorado…
Pendant ce temps, Immortan Joe parvient à retrouver la trace des fugitifs…
Mon avis :
C’est avec une certaine appréhension qu’était attendu ce quatrième opus des aventures légendaires de Max, Max le « fou », l’attente est à la mesure du résultat obtenu ; il aura fallu trois années de tournage, une décennie de repérages de la part de George Miller et moult rebondissements et améliorations pour finalement accoucher de ce successeur de la trilogie mythique et connue de tous les cinéphiles, le résultat est une apothéose totale !
Tourné dans le désert de Namibie, « Mad Max Fury road » se prend comme une gigantesque claque, un prolongement des précédents segments mais qui s’est « actualisé » et qui prend des libertés scénaristiques avec toujours comme point d’orgue ces vrombissement furibards de monstres mécaniques et cette action ultra violente et débridée mais avec un ajout certain et revendiqué de féminisme qui se place sous les meilleures augures pour revitaliser le « culte » inhérent à Mad Max…
Ca n’arrête jamais et dès l’entame, dès les premières minutes, on comprend que l’on a affaire à un « mastodonte », un blockbuster qui n’en est pas un, loin des codifications instaurées par Hollywood mais à du VRAI cinéma, de l’AUTHENTIQUE septième art avec des personnages surboostés et un déchainement total de tout ce qui a été vu et envisagé au cinéma depuis des lustres…
L’eldorado que recherche Furiosa ( la Terre verte) peut faire référence au « Aguirre, la colère de Dieu » de Werner Herzog avec un combat démultiplié où l’issue ne peut être que la mort…
Immortan Joe fait figure de tyran à la Raspoutine et la froideur qu’il emploie vis-à-vis des esclaves, des pauvres gens et des jeunes femmes à sa botte fait froid dans le dos, lors de combats épiques mêlant l’hystérie avec la barbarie, l’instinct de survie avec la mort imminente et instantanée…
Son « armée » (et oui on est en guerre !), les Warboys, sbires aussi déchainés que stupides, rappelle la « chair à canon » des grandes guerres, ici c’est plutôt de la « chair à camion »…
Tom Hardy tire la couverture vers lui pour reprendre le rôle de Mel Gibson et on voit à peine la différence, Charlize Theron, crâne rasé et bras bionique est exceptionnelle et c’est un plaisir de retrouver Rosie Huntington Whiteley (vue dans le « Transformers 3 » où elle était sousemployée, elle se révèle bonne actrice)…
Se dotant d’atouts considérables pour appuyer son propos, « Mad Max fury road » pousse très loin dans l’action et « reformate » un cinéma qui était en perte de vitesse depuis quelques années, il redonne de la saveur et de la vigueur au film d’action et servira de levier pour réalimenter le mythe initial, un peu comme la scène de la rédemption finale où Miller délivre un message lyrique et universel…
On en sort collapsés et catharsisés en même temps, « Mad Max Fury road » est exactement l’exutoire qu’il fallait au cinéma, si vous ne devez visionner qu’un seul film cette année, alors que ce soit celui-ci (pour reprendre la formule consacrée)…
Incontournable et encore de nos jours, trente années plus tard, Mad Max exerce toujours autant le même pouvoir d’attraction , la même fascination…

Note : 10/10








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