lundi 5 octobre 2015

Sept épées pour le roi de Riccardo Freda, 1962

SEPT EPEES POUR LE ROI
de Riccardo Freda
France/Italie
1962
aka La sette spade del vendicatore
Avec Brett Halsey, Gabriele Tinti, Béatrice Altariba, Giulio Bosetti
Film d’aventures/cape et d’épée
94 minutes
Inédit en DVD
Passé en 1996 dans « Cinéma de quartier » présenté par Jean Pierre Dionnet
Synopsis :
Tolède, Espagne à la fin du seizième siécle…
Don Carlos de Bazan, un chevalier issu de la noblesse comprend qu’un complot contre le roi Philippe trois est en cours d’être produit, il est attaqué à maintes reprises et sa vie est de nombreuses fois en danger…
Rentrant dans ses pénates, il découvre que son père est mort mystérieusement, c’est son cousin qui a hérité des biens familiaux…
Lors d’une chevauchée, Don Carlos sauve une riche andalouse attaquée par des brigands…
Suite à une agression, Don Carlos perd la mémoire, pris dans un traquenard il est la proie de spadassins…
Avec l’aide de ses acolytes, il vient à bout de bandits de grand chemin mais lors d’une expédition il est capturé avec une femme brune que l’on suppose la belle andalouse qu’il avait rencontrée…
Les deux jeunes gens seront torturés et effrayés par un traitre qui leur met sous les yeux le cadavre désossé d’une victime dévorée par des piranhas…
Lors d’un combat épique, Don Carlos fera éclater la vérité au grand jour et rendra justice à la mémoire de son père, en annihilant un par un toutes les personnes qui auront contribué, de près ou de loin, à son assassinat…
Mon avis :
Il convient de préciser que Riccardo Freda est un ponte du cinéma bis italien et qu’il a contribué, à l’instar d’autres maitres du genre comme Mario Bava ou Antonio Margheriti, à donner une vigueur et une rigueur à ce style pondant de multiples chefs d’œuvre qui firent date à l’époque et qui obtiendront le statut de films cultes auprès des cinéphiles et ce, même une demie décade après leur réalisation…
Freda fait des films dont on se souvient et qui gravent à tout jamais de leur empreinte le bis gothique et le cinéma en général, ici voici donc avec ce « Sept épées pour le roi » un film de cape et d’épée mais loin des codes instaurés par André Hunebelle, maitre tricolore du genre…
« Sept épées pour le roi » est un mix entre « Angélique, marquise des anges », « Les trois mousquetaires » et « Il était une fois dans l’Ouest », en effet, Freda utilise tout ce qui lui tombe sous la main, des bagarres toniques, un charme féminin érotomane, des chevauchées gigantesques en carrosse filmées en plan large avec explosions et chevaux désarçonnés, des pirouettes, des intérieurs stylés bavaiens, des jeux de lumières colorées, des piranhas ( !) qui sont en fait des carpes (lol) mais toujours avec le talent sincère, touchant et appliqué du maitre, qui fait toute la différence…
Il faut être honnête, par moments « Sept épées pour le roi » c’est un foutoir sans nom, on a du mal à retrouver ses petits, tout part en live et la dynamique de la continuité des plans est extrêmement rapide, idem pour les personnages (la brune du carrosse, la fille de l’auberge et la suppliciée, on ne sait pas très bien où l’on en est)…
Ceci étant, le rythme alerte du métrage tient bien le spectateur en haleine et on n’a pas le temps de s’ennuyer, de plus, les décors sont magnifiques et les scènes d’action nocturnes menées de main de maitre (le passage de l’interpellation dans la bâtisse par les toits à trente mètres de hauteur est sans équivoque et sidérant de tonicité !)…
Brett Halsey dote son personnage d’un grand charisme et se révèle excellent acteur et le charme incendiaire de la belle Béatrice Altariba est pour beaucoup dans l’intérêt porté par le film, d’autant plus rare et méconnu qu’il n’existe pas en DVD !
Un appel est lancé, à Artus films  par exemple, pour éditer cette perle du bis italien qui passa naguère dans l’émission culte « Cinéma de quartier » de Jean Pierre Dionnet…
Une occasion unique et un film rare, ceux qui le possèdent doivent le conserver religieusement…
Du grand Freda qui figure dans le top 10 de sa filmographie au même titre que « I vampiri » ou « L’aigle de Florence »...

Note : 9/10



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