mardi 9 février 2016

Au-delà de nos rêves de Vincent Ward, 1998

AU DELA DE NOS REVES
de Vincent Ward
1998
Etats-Unis
aka What dreams may come
avec Robin Williams, Annabella Sciorra, Max Von Sydow, Cuba Gooding Junior, Josh Paddock
113 minutes
Drame onirique
Edité en DVD chez Polygram
Oscar des meilleurs effets spéciaux 1999
Budget : 85 000 000 dollars
Recettes mondiales : 87 473 000 dollars
Synopsis :
Une ville des Etats-Unis, durant la fin des années quatre-vingt dix…
Chris Nielsen a rencontré sa femme Annie de manière totalement fortuite et inopinée alors qu’il naviguait sur une barque, l’embarcation d’Annie l’ayant heurté…
Ils ont deux enfants ensemble, Chris est neurologue dans un hôpital et s’occupe de jeunes malades…
Un jour, les deux enfants décèdent, puis peu de temps après Chris décède à son tour dans l’incendie de sa voiture bloquée dans un tunnel…
Annie sombre alors dans une dépression sévère et devient suicidaire…
Le film raconte les visions qu’a Chris après sa mort, dans un paysage et des situations oniriques, il est accompagné d’Albert Lewis, un jeune homme qui le conseille et qui lui sert de mentor…
Des endroits magnifiques peuplent le fil des rêves de Chris, il se voit côte à côte avec Annie, qui s’adonne à la peinture comme par thérapie…
De fil en aiguille, la souffrance d’Annie semble s’apaiser avec les visions de Chris, un peu comme si ce dernier lui envoyait des ondes invisibles pour la réconforter…
Mon avis :
Enorme bide au box- office, « Au-delà de nos rêves » est une œuvre bizarre, incongrue, portée par un Robin Williams qui met toute son énergie dans le personnage qu’il interprète, le rôle est taillé pour lui, à la fois fantasque et attachant…
Mais la lenteur du film risque de déconcerter les moins tolérants des cinéphiles, ce qui donne un handicap au film, très mielleux voire pachydermique, et où tout semble tourner en rond…
Et pourtant il se dégage un charme, une aura indicible dans la lecture des plans, tout d’abord le côté pictural des fresques magnifiques qui sont représentées, notamment les jeux de couleurs chatoyantes, la façon gracile qu’ont les personnages à se mouvoir, à évoluer dans un écosystème onirique réellement de toute beauté (le film a empoché l’oscar des meilleurs effets spéciaux, cette récompense est justifiée)…
Il y a du « Avatar » dans « Au-delà de nos rêves », une force et une forme graphique formelle et bluffante, c’est cet enthousiasme à donner vie aux rêves qui en fait l’intérêt premier malgré un scénario un peu confus et abstrait…
La poésie est légion dans ce film candide qui est à réserver aux spectateurs non-violents et sensibles à l’art, ceux qui vivent les pieds sur terre seront décontenancés mais les autres, ceux qui sont un peu dans la lune dans leur quotidien, ou les gens bipolaires, y trouveront leur compte, « Au-delà de nos rêves » leur parlera beaucoup…
Œuvre au message universel très peu perçu par tout le monde, « Au-delà de nos rêves » est un film à part, une leçon de vie portée et transportée par l’onirisme et en total décalage avec le cinéma traditionnel, c’est sans doute pour cela qu’il fut un échec commercial, personne n’étant préparé à suivre une histoire aussi distincte de la réalité…
Le côté dramatique et fantastique s’allie parfois avec grâce, d’autres fois avec opacité, « Au-delà de nos rêves » se situe à la frontière de ces deux pôles…
Une réelle curiosité auquel on ne peut être insensible, notamment sur la fin qui provoque les larmes et aussi l’occasion de revoir Robin Williams, formidable comédien parti prématurément, qui trouve ici une de ses meilleures compositions, il irradie le film de sa présence, comme à l’accoutumée…

Note : 10/10






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