jeudi 17 mars 2011

ENTER THE VOID ou comment Noé s'empare des rêves, des songes et des hallucinations

ENTER THE VOID
Gaspar Noé

Sans aucun doute l’œuvre la plus ambitieuse de Noé, sa plus difficile également.
Du cinéma carrément expérimental, empli de séquences hallucinantes et anxiogènes, mettant un point d’orgue sur la toxicomanie, le sexe et l’origine de l’existence.
Passant de scènes en CGI à des travellings audacieux et décomplexés, Enter the void déconcerte et on est quelque peu paumé, se demandant bien ou Noé veut en venir.
Il est louable de faire des « pauses » pendant le visionnage tant le métrage est dense et parfois rébarbatif…
Des accumulations de saynètes se répètent plusieurs fois, ce qui est un point commun avec « Inception » de Nolan sorti quasi simultanément…
Certaines séquences sont très dures et poussent au réalisme le plus extrême (l’avortement).
Noé insiste lourdement sur le sexe et n’y va pas de main morte !
Les drogues, elles aussi, sont omniprésentes, mais il n’en fait –heureusement- pas l’apologie malgré un côté outrancier qui pourrait déstabiliser le spectateur lambda néophyte !
Le final restera gravé dans les mémoires des plus blasés, proche du dénouement de « 2001, odyssée de l’espace » de Kubrick ! (c’est ce à quoi ça m’a fait penser)
A voir le cœur bien accroché et doit se vivre plus comme une « expérience » que comme un film !
Œuvre ambitieuse, novatrice et parfaitement maîtrisée, « Enter the void » fait preuve d’une originalité sidérante et laisse un souvenir ancré à jamais !
Un film qui ne ressemble à aucun autre et pour cause ! : avec Noé aux commandes, il ne pouvait en être autrement !
9/10

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