lundi 21 mars 2011

Hommage à Jean Rollin, le plus grand cinéaste du Fantastique Hexagonal, pionnier en la matière




Passionné de cinéma depuis sa vision du Capitaine Fracasse d'Abel Gance à l'âge de 8 ans, Jean Rollin réalise des courts métrages et monte des films publicitaires avant de mettre en scène son premier long métrage à l'âge de 29 ans.
Nous sommes en mai 1968, le pays est paralysé par les grèves et les distributeurs préfèrent retarder les sorties de leurs films. Le jour où sort Le viol du vampire, il est le seul nouveau film dans les salles. Le public va voir en nombre cette histoire de vampires réalisée par un jeune cinéaste français inconnu. Il découvre alors une oeuvre insolite, à des années lumières du cinéma fantastique de l'époque. Si le film séduit les surréalistes, il n'en est pas de même pour tout le monde. Rollin est menacé physiquement par des spectateurs mécontents et son film est traîné dans la boue par la critique... Jean Rollin, cinéaste maudit, est né...
Son univers poétique ne cessera alors de fasciner ou de révolter. Lèvres de sang marque la fin de sa période la plus personnelle. Des problèmes de production l'obligent à finir le film dans l'urgence avec des moyens réduits.
Rollin tourne alors sous des pseudonymes de nombreux films pornographiques. Les raisins de la mort marque le retour de Rollin à un cinéma traditionnel plus commercial. Il continue à mener une double carrière avant que la maladie ne ralentisse son activité cinématographique. Il se consacre alors principalement à la littérature et adapte au cinéma son roman Les deux orphelines vampires, très beau film qui semble marquer un retour à son univers très personnel des débuts.
La fiancée de Dracula le réconcilie enfin avec une bonne partie de la critique et la cinémathèque française l'a invité cet été à présenter certains de ses films à l'occasion de la rétrospective vampires : après 35 ans de carrière, l'incomparable talent de Jean Rollin semble enfin reconnu... il était temps.
Source : jlmsite


Véritable pionnier pour ainsi dire totalement unique en son genre, le Maitre Jean Rollin est adepte d'un cinéma qui lui est propre, et celà se ressent de manière soutenue tout au long de sa longue, brillante et parfois inégale carrière...
Nombre de ses films firent des bides absolus, mais cette ténacité phénoménale à vouloir tenir le cap coûte que coûte ne peut qu'honorer ce cinéaste, à la persévérance gigantesque...
Décriés et ignorés royalement du grand public et de la critique bien pensante, ces films dégagent une atmosphère envoûtante et baroque, pour ainsi dire totalement insolite au sein du paysage filmique tricolore, car Rollin, à défaut d'en être la quintessence, peut sans conteste se vanter d'en être le précurseur, artisan passionné et passionnant, de par sa ténacité à produire ses oeuvres qu'ils considèrent comme ses progénitures...
Un style souterrain, glauque et dénué d'artifices, se concentrant surtout sur les décors et la contemplation de ses jeunes actrices (toutes superbes), tel est la clef de voûte du cinéma de Rollin à l'édifice du cinéma fantastique français, genre très peu exploité par ses compatriotes...
Au sens propre du terme, je vous conseille de découvrir ou redécouvrir ses films...
J'ai un faible pour "Les raisins de la mort" et "la Nuit des Traquées", pièces maitresses dans sa carrière...
Jean Rollin, YOU RULE !!!!!!

Filmographie :
Le viol du vampire (1968)
La vampire nue (1969)
Le frisson des vampires (1970)
Requiem pour un vampire (1971)
La rose de fer (1972)
Les démoniaques (1973)
Lèvres de sang (1974)
Phantasmes (1975)
Les raisins de la mort (1978)
Fascination (1979)
La nuit des traquées (1980)
Les paumées du petit matin (1981)
le lac des morts vivants (J.A. Lazer) / 1981
La morte vivante (1982)
Les trottoirs de Bangkok (1983)
Perdues dans New-York (1991)
Killing car (la voiture rouge sang) (1993)
Le Parfum de Mathilde (scénario) / 1994
Les deux orphelines vampires (1995)
La fiancée de Dracula (2000)

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