dimanche 23 octobre 2016

HURLEMENTS de Joe Dante, 1980

HURLEMENTS
de Joe Dante
1980
Etats-Unis
Avec Dee Wallace, Patrick Mac Nee, Dennis Dugan, Robert Picardo, John Carradine, Christopher Stone
Fantastique lycanthrope
90 minutes
Blu ray édité chez studiocanal
Effets spéciaux de Rick Baker et Rob Bottin
Aka The Howling
Budget : 1 000 000 dollars
Box office aux Etats-Unis : presque 18 000 000 dollars
Synopsis :
Los Angeles, début des années quatre-vingts…
Karen White, une célèbre présentatrice du journal télévisé de la chaine locale, tend un piège en lien avec la police à Eddie Quist, un dangereux tueur en série sexuellement déviant, qui voue un culte à la journaliste ; le guet- apens tourne mal et Quist est abattu par un policier inexpérimenté dans la cabine d’un sex shop…
Karen subit un grand traumatisme suite à ces événements, elle est mise au vert et George Waggner, un médecin, la fait entrer dans sa clinique, appelée la « colonie », Karen et Bill, son mari se reposent dans un chalet, au milieu d’autres patients psychiatriquement atteints…
Marsha, une jolie brune aguicheuse, séduit Bill et après qu’ils aient fait l’amour, Bill se retrouve affublé de multiples griffures…
Dans la morgue, le cadavre de Quist a disparu !
Ce dernier retrouve Karen, il est en fait un loup-garou et seules des balles d’argent peuvent le mettre hors d’état de nuire…
Un piège s’abat sur Karen, elle n’est pas en sécurité dans la « colonie » !
Mon avis :
Avec une mise en scène très originale, Joe Dante redonne un souffle nouveau aux films de loups-garou, très loin des codifications habituelles que l’on connaît dans les classiques de l’époque des « Universal monsters » ou même des lycanthropes ibériques incarnés par le célèbre Paul Naschy…
Bourré d’idées novatrices,  « Hurlements » concentre son intrigue dans la fameuse « colonie », sorte de caste implantée dans des décors forestiers, et le prologue dans les quartiers chauds de Los Angeles est très impressionnant, mais se sert d’un leurre pour le spectateur, pensant assister à un film classique de tueur en série…
C’est donc toute l’habileté de Joe Dante de faire bifurquer à 360 degrés son métrage vers un film de loups garous qui va entrainer le scénario de façon atypique et susciter ainsi la vive attention du cinéphile fanatique de ce genre, qui se régalera lors de moments réellement effrayants et dotés d’un suspense particulièrement efficace…
L’interprétation est convaincante et les effets spéciaux « maison » de Rob Bottin et Rick Baker font mouche, notamment pour les séquences de transformations fulgurantes et très dures à mettre en scène, à l’époque pas de CGI comme maintenant !
Très méthodique, Joe Dante réalise un film dense et riche, aussi bien au niveau des décors que dans l’ambiance dégagée, « Hurlements «  devient un classique instantané du film de loups garou, grâce à son culot et aussi à cause du côté novateur qui le propulse dans la catégorie des œuvres phares de l’époque, exactement comme pour « Le loup – garou de Londres » de John Landis, sorti l’année suivante…
Le binôme « Hurlements »/ »Le loup garou de Londres » renvoie les deux films à être complémentaires mais ils se valent autant l’un et l’autre, deux figures de proue incontournables du cinéma fantastique américain du début des années quatre-vingts…
Déjà bien reconnue, la carrière de Joe Dante allait par la suite passer par la case « Spielberg » puisqu’il réalisera « Gremlins » et pléthore d’autres films, plus accessible au grand public que « Hurlements »…
Bref, « Hurlements » est une pièce maitresse, une œuvre essentielle, une référence du film de loups –garou à visionner impérativement pour comprendre la démarche de certains réalisateurs de films fantastiques ou, tout simplement, pour passer un excellent moment d’effroi…
Note :10/10






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