samedi 15 octobre 2016

Les rats de Manhattan de Bruno Mattei, 1984

LES RATS DE MANHATTAN
de Bruno Mattei aka Vincent Dawn
1984
France/Italie
avec Ann Gisel Glass, Richard Raymond, Alex Mac Bride, Geretta Geretta, Massimo Vanni, Ottaviano Dell’Acqua, Gianni Franco
Délire post apocalyptique/animal attack
96 minutes (version unrated uncut)
Co réalisé par Claudio Fragasso
Edité en VHS chez UGC vidéo
Edité en Blu ray chez Blue underground
aka Les mutants de la deuxième humanité
aka Rats/Nights of terror
Synopsis :
Plus de deux siècles après un apocalypse nucléaire, nous sommes entrés dans la « deuxième humanité » (sic), l’action est sensée se passer dans les bas-fonds d’une grande ville, que l’on suppose New York, dans le quartier de Manhattan (je sais c’est vachement précis mais on se réfère au titre du « film » !)…
Taurus, Kurt, Video, Chocolat et Myrna sont des survivants qu’on a refusé au casting de Mad Max 5 (allez on arrête de déconner là !), toute cette équipe atterrit dans Manhattan et trouve refuge dans une baraque abandonnée…
Très vite ils trouvent de la nourriture et de l’eau et donc décident de s’implanter dans cet endroit…
Lorsque Video découvre un ordinateur dans une salle, il interroge la machine : les anciens occupants du lieu ont été attaqués puis annihilés par des rats mutants !
Les fameux rats surpeuplent la bâtisse et s’en prennent aux protagonistes de l’histoire dans des séquences atroces (visages griffés au sang, rats explosant des intestins, rongeurs sortant de la bouche d’une frêle jeune fille et j’en passe…).
Au bout d’une heure et demie, les rescapés se décident à quitter les lieux (c’est pas trop tôt, fallait vraiment être con pour y rester !) et vont tomber sur quelque chose d’incroyable : des miliciens thermonucléaires se trouvent dehors avec des sulfateuses et ratissent le sol avec ce qui semble être du raticide !
Ils croient être sauvés de ce cauchemar jusqu’à ce que …
Mon avis :
« Les rats de Manhattan » est une légende pour tout cinéphile adepte de nanars et c’est normal, c’est notre bon vieux Bruno Mattei (qu’est- ce qu’il nous manque !) qui nous a torché un monument pareil ! Dans la digne lignée de « Virus cannibale » réalisé quatre ans auparavant, on est exactement dans le même délire, dans la même folie cinématographique, Mattei était un génie unique, seul lui osait et pouvait mettre en place des films pareils, au scénario aberrant avec des acteurs paumés le tout gratiné par des effets gore sidérants et des trouvailles insensées !
Mattei le roi du WTF movie, en quelque sorte…
Et là il fait très fort le bougre, on tourne en rond pendant une heure et demie, les acteurs et actrices végètent comme des otaries bourrées au Xanax dans les pièces sombres et sordides d’un hôtel désaffecté et se font chier comme pas possible, dans une succession de séquences toutes plus débiles les unes que les autres (la danse avec la farine, Mattei a osé inclure ça dans le scénario ?), seules les « agressions » avec les rats permettent de rehausser la dynamique du film, alors qu’à contrario dans « Virus cannibale » il y avait beaucoup plus d’action, de tonicité et de décors différents…
« Les rats de Manhattan », faut le voir pour le croire ! C’est du jamais vu au septième art, atteindre un tel degré de délires force automatiquement le plus grand respect !
Si on résume, si vous n’avez pas peur des rats (condition sinéquanone pour visionner le film) et que vous êtes partants pour vous prendre une poilade pendant 96 minutes alors « Les rats de Manhattan » est fait pour vous ; pas besoin d’être regardant sur le jeu d’acteur, l’ambiance totalement barrée fait le reste et apporte au film tout son charme…
Quant à la fin, on suppose que Mattei avait eu une bouffée délirante ou qu’il s’était enquillé un jerricane de Jack Daniels coupé au cannabis, je n’en dis pas plus mais attendez- vous à du méga costaud…
Dantesque à tous les niveaux, « Les rats de Manhattan » est presqu’irréel tant il fait halluciner, c’est une autre vision du cinéma que les curieux adoreront, on s’en prend plein les mirettes et on en sort déboussolés !
Un dernier conseil, surtout ne pas prendre le film au premier degré, mais se dire qu’à une époque bénie et révolue, il y avait encore des réalisateurs fous (comme Mattei) qui osaient TOUT, loin des conventions établies et qui se distinguaient par leur marginalité de façon flamboyante, Mattei était l’un d’eux, rentrez dans son « monde », c’est une expérience sensationnelle !

Note : 10/10 (obligatoire)






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