dimanche 14 août 2016

La maison de la terreur de Lamberto Bava, 1983

LA MAISON DE LA TERREUR
de Lamberto Bava
1983
Italie
Avec Michele Soavi, Andrea Occhipinti, Giovanni Frezza, Fabiola Toledo, Annie Papa, Lara Nakszynski
95 minutes
Aka Blade in the dark
Aka La casa con la scala nel buio
Film d’angoisse
DVD édité chez Neopublishing
Scénario de Dardano Sacchetti et Elisa Briganti
Musique de Guido et Maurizio de Angelis
Synopsis :
Rome et ses environs, une villa, début des années quatre-vingts…
Bruno, un compositeur de musiques de films a loué à Tony Rendina une somptueuse maison bourgeoise, sa femme, Julia, une superbe blonde, réalise le fameux film dont Bruno prépare le score ; il pense trouver l’inspiration grâce à la quiétude du lieu et décide de se consacrer jour et nuit à la composition de la bande originale, tout semblerait aller parfaitement…
Sandra et Angela, deux jeunes femmes très sexy et aguicheuses, s’introduisent fortuitement dans le manoir de Bruno, ce dernier, pas plus intrigué que ça leur tient volontiers la causette, alors que le jardinier de la villa semble très libidineux et reluque les jeunes femmes avec insistance…
Une première femme est tuée avec un cutter, puis une autre, puis encore une autre…
Bruno semble être le seul à être épargné, il reçoit des menaces par téléphone ; une certaine Linda semble être mêlée à tous ces crimes…
Le début du film de Julia comporte une scène avec une balle de tennis ensanglantée, Bruno en retrouve un carton entier dans le sous- sol de la villa !
Une lente et méthodique plongée dans l’horreur va commencer avec une issue insoupçonnée, les morts violentes vont s’accumuler, Bruno sauvera t-il sa peau ? Survivra t-il malgré l’immense angoisse provoquée ?
Mon avis :
Mélange habile de slasher, de giallo et de whodunit, « La maison de la terreur » est un film très inspiré et Lamberto Bava s’est particulièrement appliqué à rendre crédible son métrage, le spectateur est pris dans l’intrigue dès les cinq premières minutes et ne décrochera plus jusqu’à la fin avec une issue survoltée et réellement effrayante…
« La maison de la terreur » est un copier- coller de films comme « Ténèbres » dont il reprend certains plans à la virgule près MAIS Lamberto Bava dote son scénario d’une histoire particulièrement vicieuse, ce qui fait que l’on n’y voit que du feu et que l’on est bluffés, scotchés, « La maison de la terreur » fout vraiment la trouille et il faut être très aguerri pour le visionner, les personnes impressionnables surtout ne le regardez pas seuls, c’est des coups à faire des cauchemars !
Lamberto rend hommage à son père avec la scène de voyeurisme à travers les lattes du volet, comme dans « La baie sanglante », les scènes nocturnes et la séquence de la piscine sont particulièrement efficaces et font abonder l’immersion du spectateur dans le film, on peut dire qu’il s’agit d’un des meilleurs de Lamberto Bava…
Les coïncidences sont pléthore et cela créée des synchronicités pour celui qui visionne le film, c’est inespéré pour Bava qui peut ainsi relancer son intrigue policière comme il veut et autant qu’il veut, manipulant les spectateurs et brouillant les pistes toutes les minutes, « La maison de la terreur » c’est du grand art, une déclinaison transalpine de Hitchcock, plans gore à l’appui et en bonus !
Le charme très sexué des actrices donne un aspect chaud et latin au film et Occhipinti semble être leur repère, symbolisant le côté masculin protecteur face à des menaces invisibles ou semblant difficiles à matérialiser ou identifier, aussi bien pour les protagonistes que pour le spectateur…
Lamberto Bava est très précis et le film comporte énormément de plans, sur un rythme assez lent, en huis clos total (hormis les séquences dans le studio de montage qui arrivent un quart d’heure avant la fin), il s’agit bien sûr d’un film de demeures, mais pas hantées, juste cachant un mystère mais de manière réaliste, ici pas de paranormal…
« La maison de la terreur » recèle de qualités et marque longtemps après son visionnage, à l’instar de « Ténèbres » c’est aussi un film PIEGE, très traumatisant et qui mérite de rentrer dans le cercle très fermé des meilleurs films de genre italiens des années quatre-vingts…
Le DVD de Néopublishing est impeccable, image sublime, packaging avec fourreau magnifique, bref un must have, du boulot d’orfèvre !
« La maison de la terreur » c’est du costaud niveau trouille et c’est réalisé de main de maitre, je ne vois pas ce qu’on peut y redire, tous les cinéphiles fans de frissons italiens et de Dario Argento trouveront obligatoirement leur compte et se régaleront !
Une très grande réussite !

Note : 10/10



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