PREDATOR de John Mac Tiernan, 1987

PREDATOR

de John Mac Tiernan

1987

Etats-Unis

Avec Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Kevin Peter Hall, Shane Black, Jesse Ventura, Sonny Landham, Elpidia Carrillo

Fantastique

107 minutes

Budget : 15 000 000 dollars

Recettes mondiales : 98 000 000 dollars

Synopsis :

Guatemala, 1987…

Dutch, un soldat aguerri qui a déjà combattu en Afghanistan, est missionné par son général pour retrouver un ministre qui a été enlevé en pleine jungle et dont les autorités ont perdu la trace, suite à un accident d’hélicoptère…

Dans sa tâche, Dutch est épaulé par une brochette de guerilleros, Hawkins, Blain Cooper, Billy Sole et George Dillon…

A peine arrivés les hommes retrouvent la carcasse de l’hélicoptère et pire : des cadavres dépecés accrochés à des arbres !

Dutch et ses hommes libèrent des otages occidentaux qui étaient prisonniers dans un camp, Anna, une jeune femme survivante à l’attaque, se joint à l’équipe…

Hawkins remarque quelque chose d’anormal, une sorte d’ombre transparente qui suit le commando à travers la jungle !

Un extra- terrestre se trouve au même endroit que les militaires et n’a qu’un seul but : les annihiler !

Une fois l’équipée décimée, Dutch se retrouve face à l’alien, d’une force colossale !

Un combat sans merci est alors engagé…

Mon avis :

Deuxième film de John Mac Tiernan, « Predator » va servir de tremplin au réalisateur pour asseoir sa réputation et enchainer les films avec la carrière que l’on connaît, soyons clairs, « Predator » est un métrage exemplaire, un modèle d’efficacité, à la fois un peu bourrin mais extrêmement intelligent et fin dans son propos, ce film a une vingtaine d’années d’avance sur les autres, tant l’action déclinée tient en haleine, elle fascine même !

Rôle très physique pour Schawarzy (il est tombé malade durant le tournage et a perdu dix kilos !), au scénario bien rôdé et bétonné pour cette « histoire de mecs », Mac Tiernan a même la bonne idée d’intégrer un élément féminin dans le film (la belle Anna) et surtout, le clou du film, cet alien venu de nulle part : LE PREDATOR, créature hybride mi-monstre mi- technologique, incarné par Kevin Peter Hall, acteur de deux mètres vingts, Jean-Claude Van Damme, d’abord pressenti, refusa le rôle par commodité personnelle (l’armure de l’alien lui provoquait des bouffées de chaleur !)…

Dans un tournage dantesque, à la fois en studio et en décors naturels, « Predator » se dote d’un duel très peu vu au cinéma d’action outre Atlantique, le Predator est la nouvelle icône d’un bestiaire de monstres fantastiques et le public ne s’y trompa pas, le film fut un immense succès, Mac Tiernan raflant la mise et devenant crédible auprès des studios hollywoodiens qui se l’arrachèrent pour réaliser d’autres actioners par la suite…

Burné et testostéroné à maxima, « Predator » est tout de même un film à la sacrée mise en scène, le temps file et on ne le voit pas passer, ça barde et ça bombarde sec, pétaradant et vrombissant dans des séquences d’affrontements (aussi bien contre l’alien que contre des mercenaires à grands renforts d’explosions et de gunfights !)…

Empreint d’un grand sens de l’humour jamais lourdingue, « Predator » est une œuvre qui a tout pour plaire et qui satisfera tous les amateurs d’action combinée à du fantastique, c’est le modèle étendard du genre pour les années quatre-vingts, nul doute qu’il fait partie des références du style…

Quasiment trente années après, « Predator » n’a aucunement vieilli, il s’est même bonifié avec le temps et le plaisir immense que l’on a en le visionnant est resté intact, Mac Tiernan a tapé dans le mille et érige son film au rang de culte, à part entière, il est parvenu à rénover un genre en perte de vitesse et ce mix entre « Aliens » et « Commando », somme toute casse gueule au départ s’en est sorti par la grande porte grâce au talent et du réalisateur et des acteurs et de l’équipe technique du film…

Inutile de vous dire qu’il faut avoir vu au moins une fois « Predator » dans sa vie, divertissant, combinant les standards du film d’action avec une touche envoûtante et efficiente, ce film est un pur REGAL…

« Predator » est bel et bien à la hauteur de sa réputation de film SF culte, il conviendra à tous les cinéphiles et sera l’entame archétype d’une saga pas toujours heureuse (le désastre « Aliens VS Predator » et le calamiteux « Predators » avec Adrian Brody), quoiqu’il en soit le plaisir est bel et bien au rendez-vous, alors : SAVOURONS LE !

Note : 10/10