lundi 15 août 2016

La mort au large d'Enzo G. Castellari, 1981

LA MORT AU LARGE
d’Enzo G. Castellari
1981
Italie
Avec James Franciscus, Vic Morrow, Giancarlo Prete, Micaela Pignatelli, Joshua Sinclair
Nanar animal attack
84 minutes
Musique de Guido et Maurizio de Angelis
DVD sorti dans la collection « Mad movies »
VHS sorti en France chez « South Pacific Vidéo »
Synopsis :
South Bay, une ville côtière des Etats-Unis, début des années quatre-vingts…
Un véliplanchiste est happé par ce qui semble être un requin grand blanc, une partie de sa planche est retrouvée ; Ron Hamer, un spécialiste des squales et Peter Benton, un écrivain fasciné par les requins sont mandatés pour éradiquer le requin, un politicien en campagne, également maire de la bourgade, William Wells, ne veut surtout pas faire de vagues (c’est le cas de le dire !) car une régate de voiles a lieu dans deux jours, aussi il assure aux médias et à la population que tous les moyens seront déployés afin d’assurer la sécurité des plaisanciers…
La fille de Benton, Gloria, et Jimmy, le fils de Wells, entreprennent de tuer le requin sans l’autorisation de leurs géniteurs respectifs, les adolescents se rendent en pleine mer, armés et avec de quoi appâter le squale…
Gloria est attaquée aux jambes et se retrouve aux urgences, Peter jure d’avoir la peau coûte que coûte du requin, qui terrorise tous les habitants de South Bay…
Bob Martin, un journaliste, organise un guet- apens sur un ponton de la plage, pendant ce temps, Hamer et Benton retournent au large pour annihiler le squale, cette fois ci ils n’ont plus droit à l’erreur !
Mon avis :
Pour « La mort au large », le père Castellari ne s’est pas trop foulé, plagiant et pompant le thème scénaristique des « Dents de la mer » de façon sympathique certes, mais franchement grotesque et opportuniste (le requin en plastique gonflable, des stock-shots piqués sur d’autres films pour les gros plans et une séquence à mourir de rire –l’hélico !-)…
C’est toujours un plaisir de retrouver l’acteur James Franciscus, un habitué des productions ritales vu dans le génial « SOS Concorde » de Deodato, ici en chasseur de squales et Vic Morrow son acolyte formant un duo assez crédible mais le plagiat est tel que la scène de la mort d’Hamer est un copié-collé total du final de « Jaws » !
Au vu de ce pompage flagrant, « La mort au large » eut son exploitation refusée aux Etats-Unis où le film est introuvable, et pour cause !
Relativement efficace si l’on passe outre le ridicule de certaines scènes, « La mort au large » est ultra vintage et Castellari emploie beaucoup de ralentis, pas toujours appropriés, et la pauvreté des effets spéciaux renforce plus l’hilarité que l’angoisse lors du visionnage…
Assez répétitif, « La mort au large » est un métrage arriviste qui reprend également les éléments de scénario de ses principaux prédécesseurs (le politique véreux, les journalistes voyeurs, les passages de panique, l’inconscience des ados…), les acteurs secondaires et leurs agissements sont très couillons et dénués du moindre bon sens, dans une situation réelle personne n’agirait comme eux !
« La mort au large » est donc un spectacle à voir au dixième degré et n’effraiera pas grand monde, eu égard à son requin factice et son postulat marrant, anémié par des trucages fauchés (l’hélico miniature est digne d’un Ed Wood !), cette version macaroni des « Dents de la mer » n’a rien à faire craindre à Spielberg, bien sûr, mais le plus énorme quand même, c’est qu’on se dit que les Italiens n’avaient sacrément peur de rien en pillant le cinéma américain de la sorte, c’est vraiment abusé !
La musique du film faite de stridences et d’effets groovy est, elle, par contre, très bien, bref vous pouvez visionner « La mort au large » pour vous distraire, aucun risque d’avoir des cauchemars et le moment de rigolade est assuré !
Petit succès dans les vidéo clubs des années quatre-vingts avec l’éditeur mythique « South Pacific Vidéo », c’est un plaisir de le redécouvrir sous le format DVD de Mad Movies qui bénéficie d’une image très nette et d’un transfert de toute beauté (surtout pour les scènes sous-marines)…
Dispensable mais très sympathique…

Note : 7/10



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