dimanche 8 mars 2020

Carrie de Brian De Palma, 1976


CARRIE
de Brian de Palma
1976
Etats-Unis
avec Sissy Spacek, Piper Laurie, John Travolta, Nancy Allen, Amy Irving, William Katt
Film d’épouvante
98 minutes
Musique de Pino Donaggio
D’après Stephen King
Budget : 1 800 000 dollars
Recettes au box-office américain : 33 800 000 dollars
Synopsis :
Une ville des Etats-Unis, au milieu des années soixante-dix…
Carrie White, une lycéenne de 17 ans, est le souffre- douleur de ses camarades, un jour elle a ses règles alors qu’elle était sous la douche des vestiaires de l’établissement, ce qui provoque l’hilarité des autres lycéennes et amplifie les moqueries à son égard…
La mère de Carrie, Margaret White, est une femme complètement névrosée et obsédée par la religion, elle interdit à Carrie de sortir de chez elle et lui inculque sa religion de façon extrémiste, un peu comme un témoin de Jéhovah ; cependant, la professeur d’éducation physique du lycée se prend d’affection pour Carrie en essayant de la réconforter…
Les camarades de Carrie sont  Susan Snell, Tommy Ross, Billy Nolan et sa petite amie Chris, ils élaborent un plan machiavélique pour ridiculiser Carrie ;  Billy part égorger un cochon et récupère le sang de l’animal ; les camarades malveillants souhaitent balancer le sang du haut d’une estrade sur Carrie, le soir du bal du lycée…
Carrie ne se doute de rien et lorsque Tommy, le petit ami de Susan, lui propose d’être son cavalier pour le bal, Carrie n’y croit pas et refuse, mais devant l’insistance qui semble sincère de Tommy, Carrie finit par accepter son invitation…
Dans la bibliothèque du lycée, Carrie se documente sur les pouvoirs de télékinésie, la jeune femme se rend alors compte qu’elle possède des pouvoirs surnaturels, pouvant faire se déplacer des objets à distance !
Le soir du bal, le stratagème machiavélique de Susan et Chris s’accomplit et Carrie se retrouve inondée du sang de cochon !
Dans une situation de furie totale, Carrie fait se déplacer des tas d’objets se trouvant dans la salle et provoque un incendie où quasiment tout le monde périt !
De retour chez elle, Carrie trouve sa mère en crise de démence, cette dernière la poignarde ! Carrie fait de nouveau appel à ses dons de télékinésie pour se défendre…
Mon avis :
« Carrie » est un chef d’œuvre absolu, beaucoup de cinéphiles fans de films d’épouvante considèrent que c’est le meilleur film de Brian de Palma, « Carrie » se hisse au sommet des meilleurs films d’horreur américains des années 70…
44 ans plus tard le film a gardé son impact et la qualité de la réalisation, ainsi que le jeu des acteurs, restent indélébiles, De Palma, en adaptant le roman de Stephen King, a tapé du poing sur la table et mettra tout le monde d’accord, « Carrie » est une pure bombe dans le genre ; De Palma aborde le thème du harcèlement en milieu scolaire de manière brillantissime et pimente son métrage de nombreuses scènes chocs (certains passages sont hyper flippants et font sursauter, même le plus aguerri des spectateurs !)…
Le jeu de Sissy Spacek, mais aussi celui de la mère (Piper Laurie) est totalement démentiel et n’est pas donné à n’importe quelle actrice, elle a su tirer de son charisme une présence envoutante et dès le début Spacek est crédible ; les seconds rôles font parfaitement le job et se moulent dans leurs personnages de jeunes cons et méchants (mention spéciale à Nancy Allen)…
De Palma est fan des films de Hitchcock et ce n’est pas pour rien qu’il a appelé le lycée « Bates school » en hommage à Norman Bates, le tueur schizophrène de « Psychose » !
La technique de filmage est sidérante, comme cette caméra tournoyante lors de la danse entre Carrie et Tommy et ce ralenti INCROYABLE avec la séquence du seau plein de sang qui tombe sur la scène, on est tétanisés par la mise en scène, gorge nouée, à la limite de l’effondrement, De Palma est un GENIE, rien que ce moment justifie à lui seul de voir « Carrie » !
De Palma a vraiment fait très fort, il reprendra le thème de la télékinésie dans un autre de ses films « Furie » avec Kirk Douglas qui, lui aussi, est une pure tuerie !
La fin du film pré générique s’avère une des plus traumatisantes jamais vues dans le cinéma d’horreur américain toutes périodes confondues, « Carrie » est une raclée sans nom et, même en occultant le côté fantastique du film, il se suit très bien, la mise en scène est appliquée et De Palma a su tirer le meilleur du roman de Stephen King, pour y insérer, à sa sauce, les éléments chocs dont le bougre a le secret…
« Carrie » est à voir impérativement pour tout cinéphile, on en sort pas indemne et ceux qui ne l’ont pas encore visionné vont se prendre la branlée de leur vie…
Un film indissociable des autres classiques américains à savourer et à revoir à intervalles réguliers, De Palma signe avec « Carrie » peut être son plus grand film !
Note : 10/10











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